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périodiques. Vierteljahrsschrift für Philosophie.

mouvement, fut, de nos jours, Galilée. On ne peut, à mon avis, placer avant sa venue le commencement du siècle de la physique. » L’objet propre de Hobbes, c’est d’appliquer le mécanisme aux phénomènes psychologiques. Il recherche c quel peut bien être le mouvement qui produit la perception, l’entendement, l’imagination et les autres particularités des êtres vivants. »

Schuppe : La « Logique pure » de Bergmann et sa théorie logique de la connaissance, dans leurs rapports avec son prétendu idéalisme.

Subtile discussion de quelques théories de Bergmann, avec lequel Schuppe commence par déclarer qu’il a d’étroits rapports de doctrine. La difficulté du sujet fait craindre à l’auteur qu’il n’ait pas entièrement saisi la pensée de celui qu’il critique.

Ueberhorst : Doctrine de Kant sur le rapport des catégories à l’expérience (Göttingen, 1878) ; analyse par Staudinger.

Staudinger reproche à Ueberhorst plusieurs erreurs d’interprétation, notamment sur le sens kantien du mot Begriff. Ueberhorst a eu aussi le tort de laisser de côté les précieuses indications de Cohen et de Lange.

Laas : Idealismus und Positivismus. Berlin, Weidmann, 1878 (première partie).

L’auteur annonce lui-même, sous ce titre, la première partie d’un ouvrage en trois volumes, qui doit conclure résolument en faveur du positivisme. Le premier volume expose dans ses traits généraux le débat des idéalistes et de leurs adversaires, désignés ici sous les noms génériques de platoniciens et de positivistes. Aristote et Kant, en première ligne, puis Descaries, Leibniz, Fichte, Schelling, Hegel, Cousin, Hamilton, figurent parmi les platoniciens.

Il résulte de cet examen, selon Laas, « que l’idéalisme platonicien se comprend très bien en tant que fait psychologique ; qu’il est à un haut degré sympathique au cœur humain ; mais aussi qu’il est, scientifiquement, tout à fait indémontrable, et qu’il ne fait pas courir de médiocres dangers à la culture. Il n’y a d’ailleurs aucune nécessité d’abandonner le terrain du positivisme. L’idéal cher, indispensable à l’esprit de l’homme cultivé, n’est nullement compromis, parce qu’on renonce à suivre Platon dans son vol imaginaire vers une réalité supérieure, inaccessible à l’expérience. »