sa théologie, et sans aucun succès, selon nous. Le professeur Fraser attache une grande valeur au Siris en disant[1] : « les rares œuvres spéculatives de ces Îles dans le dernier siècle ne contiennent pas un ouvrage aussi remarquable, » et que « chaque fois que nous en feuilletons les pages, nous y trouvons de nouvelles semences de réflexions. On y sent l’âme de Platon et des néoplatoniciens dans la génération la moins platonicienne de l’histoire d’Angleterre depuis la Renaissance. » Nous avouerons que nous n’y reconnaissons d’autre rapport qu’avec ce qu’il y a de moins bon dans Platon, avec sa cosmogonie mystique, qui lui est réellement commune avec les néoplatoniciens ; nous ne croyons pas que cette œuvre donne une valeur nouvelle aux idées que Berkeley a exprimées ailleurs, et elle les charge d’un jargon inutile et la plupart du temps inintelligible, qui n’est pas de lui, mais des plotinistes.
- ↑ Vol. II, p. 343.