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moyen-âge (Prague, 1876) ; 5° Budinszky : L’université de Paris et les étrangers qui l’ont fréquentée (Berlin, 1876) ; 6° M. Eisler : Lectures sur les philosophes juifs du moyen-âge (Vienne, 1876) ; 7° M. Joël : Contributions à l’histoire de la philosophie, 2 vol. (Breslau, 1876).

E. Laas. Kant’s Analogieen der Erfahrung. Berlin, 1876.

Nous avons parlé précédemment de l’analyse qu’a faite Vaihinger du livre de Laas, dans la 10e livraison du tome XII des Monatshefte. Nous serons donc brefs sur l’article que lui consacre aujourd’hui le professeur Otto Liebmann. Les travaux sur Kant vont se multipliant indéfiniment : études historiques, critiques, polémiques, apologétiques. Le livre de Laas fait partie des interprétations critiques. Il ramène toute la doctrine kantienne aux analogies de l’expérience, et s’applique à démontrer que la déduction en est très-défectueuse. Le temps décidera si Laas a raison contre Kant. En tout cas, son livre est des plus instructifs.

Franz von Baader. Sa place dans l’histoire de la philosophie allemande, par F. Hoffmann, à propos de l’Histoire de la philosophie de Knauer.

Le professeur Hoffmann, dont les divers écrits sont presque tous à la gloire de Baader, après avoir rendu hommage à la clarté, à l’inspiration généreuse du livre de Knauer, auquel il préférerait pourtant l’histoire de la philosophie de Weber, critique dans cet article, la tendance de Knauer à subordonner et presque à sacrifier Schleiermacher, Baader et Krause à Schelling. Il s’attache à montrer que Baader serait, à plus juste titre, appelé le maître que le disciple de Schelling ; qu’il a contribué à pousser ce dernier à sa seconde philosophie, où le panthéisme essaie, sans y pleinement réussir, de se transformer en un théisme supérieur ; et qu’enfin les idées de la personnalité divine, de la liberté humaine et de l’immortalité ont toujours été les fermes enseignements de Baader, et par là séparent nettement sa doctrine de la première philosophie de Schelling, et même de la seconde.

A. Naville. Saint Augustin, étude sur le développement de sa pensée jusqu’à l’époque de son ordination. Genève, 1872. Naville distingue deux périodes dans la vie de Saint Augustin : avant et après sa prêtrise. Dans la première, domine le philosophe, sans doute, vers la fin, le philosophe chrétien ; dans la seconde, l’homme d’église l’emporte. L’étude que Naville consacre à la première est instructive, faite d’après les sources, malgré quelques lacunes d’information.

J. Schmidt : Leibniz et Baumgarten. Contribution à l’histoire de l’esthétique allemande (Halle, 1875).

Ce travail fut d’abord couronné par la faculté philosophique de Halle, comme « disputatio summa laude digna ». L’auteur débute par une ferme et lumineuse analyse des deux principaux traités d’esthétique de Baumgarten. Il s’applique ensuite, et avec succès, à montrer que les éléments principaux en sont empruntés à Leibniz.

J. Henle : Essais d’anthropologie (1er  fascicule. Brunswick,