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termes de mécanique. Nous ne pouvons pas les négliger, quoique nous puissions pour le besoin de certaines analyses les laisser provisoirement de côté.

Dans le cours du développement de la théorie mécanique, dont l’histoire vient d’être brièvement esquissée, les problèmes biologiques ont subi toujours de plus en plus l’influence de cette théorie. On a constamment opposé une vive résistance à la tentative d’expliquer les phénomènes vitaux et sensoriels par des principes de mécanique ou même de physique ; mais toujours la question s’est présentée à nouveau : jusqu’à quel point la mécanique peut-elle interpréter l’organisme ? Et si le progrès de la biologie a montré toujours davantage que l’arrangement des différentes parties, qui composent l’organisme, ressemble à celui d’une machine, cette science a également montré de plus en plus l’intervention de conditions que la mécanique est impuissante à expliquer.

G. H. Lewes.
(Traduit par J. Gerschel.)