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Les expériences ont été faites sur des singes, des chiens, des chats, des lapins, etc. Le cerveau du singe étant le seul qui puisse être comparé à celui de l’homme, nous nous bornerons à son examen, et nous laisserons de côté le détail des localisations dans le cerveau des autres animaux.

La figure ci-dessus, faite d’après celle de M. Ferrier, permettra de suivre la description, sans qu’il soit besoin de donner la nomenclature des circonvolutions.

1. 2. Mouvements variés dans le membre postérieur du côté opposé.

3. Mouvements de la queue, généralement associés à des mouvements du membre postérieur du côté opposé.

4. 5. 6. a. b. c, d. Mouvements divers dans le membre supérieur du côté opposé.

7. Contraction des muscles zygomatiques qui rétractent et relèvent l’angle de la bouche.

8. Élévation de l’aile du nez et de la lèvre supérieure.

9. 10. Mouvement des mâchoires et de la langue (ces deux centres correspondent à la localisation anatomique de l’aphasie chez l’homme).

11. Rétraction de l’angle opposé de la bouche.

12. Les yeux s’ouvrent largement, les pupilles se dilatent et les yeux et la tête se tournent du côté opposé.

13. 13’. Les yeux se tournent du côté opposé, les pupilles se contractent généralement, et il y a une tendance à fermer les paupières quand l’excitation est forte.

14. L’oreille du côté opposé se dresse, la tête et les yeux se tournent du côté opposé, et les pupilles sont dilatées.

15. Torsion des lèvres et des narines du même côté.

Les autres parties des circonvolutions paraissent inexcitables, à part la région de la face interne des hémisphères qui correspond au sommet des circonvolutions frontale et pariétale ascendantes.

Dans un cas, cependant, M. Ferrier a vu l’excitation de la partie interne et inférieure du lobe occipital être suivie d’un état de malaise et d’inquiétude, se traduisant par des mouvements des membres postérieurs et de la queue.

Lésions destructives. « Le simple fait qu’un mouvement se produit à la suite de l’excitation d’une surface donnée n’implique pas nécessairement l’existence d’une région motrice. Les mouvements peuvent être le résultat d’une modification consciente, incapable de se traduire en termes physiologiques ; — ils peuvent être réflexes, — ils peuvent, enfin, être réellement de nature motrice, c’est-à-dire causés par l’excitation d’une région en connexion directe avec les processus moteurs des pédoncules cérébraux. » Ainsi nous avons vu que l’excitation des points 13. 13’. 14. 15. avait pour effet des mouvements des yeux, des oreilles, des lèvres et des narines. Si ces centres sont réellement moteurs, leur destruction devra amener des paralysies,