« degré d’excitabilité sensitive ou motrice, proviennent des régions inférieures, profondes, de l’hémisphère cérébral et arrivent à la sur face de l’encéphale dans les points considérés comme centres… Si l’on accepte l’hypothèse que des faisceaux de fibres arrivent des profondeurs du cerveau jusqu’à sa surface, on est forcé seulement d’admettre que ces fibres nerveuses ne viennent aboutir que dans certains points de la périphérie des hémisphères cérébraux. Or, il n’y a aucune difficulté sérieuse à admettre une pareille idée. On peut supposer que ces fibres, provenant des pédoncules cérébraux, traversent les corps striés sans s’arrêter, en conservant leur excitabilité et sensitive, et viennent se rendre dans tels ou tels points de l’écore cérébrale. Si cette supposition était fondée, la plupart des phénomènes, si non tous, par lesquels se traduit l’excitabilité de l’écorce grise cérébrale ou de la substance blanche sous-jacente, ces phénomènes, dis-je, s’expliqueraient assez facilement[1]. »
Publié par MM. Ch. Robin et G. Pouchet. — Septembre et octobre 1876.
L. Lalanne. Note sur la durée de la sensation tactile. — Avec la collaboration de MM. Ch. Martins et A. Le Pileur, l’auteur a étudié le phénomène psychologique produit par la rotation d’un corps flexible autour d’un membre, et il a vu que, « pour une certaine vitesse de rotation la continuité de la sensation qui n’existait pas sur l’étendue entière de la périphérie cutanée, s’accusait de la manière la plus nette sur un point de cette périphérie. » Voici les résultats de 33 expériences.
« 1° La continuité ne s’est jamais manifestée pour moins de 10 tours par seconde ; la durée de la sensation tactile observée n’a donc pas surpassé 1/10 de seconde, et, dans un certain nombre d’expériences, elle a été moindre.
« 2° La moindre durée observée a été de 1/24 à 1/25 de seconde.
« 3° Ce minimum de durée varie avec les individus et suivant les parties du corps. »
L. Dumont : La Religion de l’avenir, d’après Strauss et Hartmann.
Dr Dufay. La notion de la personnalité. — C’est une lettre dans laquelle l’auteur rapporte une observation qui rappelle traits pour traits celle qu’a publiée M. le Dr Azam. (V. Rev. Philosoph., Tom. II, p. 216.) La malade de M. Dufay est prise d’un accès de somnambulisme, pendant lequel elle vaque à ses occupations ordinaires, continue le travail commencé, et conserve le souvenir de toute sa vie antérieure. Le plus souvent elle s’endort dans cet état pour se réveiller le lendemain dans
- ↑ L’École de Médecine, n° 139.
