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pas comme substances alimentaires, mais comme poids ou comme volumes. Lors donc qu’on parle d’unité de monnaie, on commet, ce me semble, la même faute que si l’on appelait le mètre ou le myriamètre une unité de chemin, l’are ou l’hectare une unité de prairie, le litre une unité d’huile ou de vin, et le gramme une unité de charbon.

En résumant les deux observations qui précèdent, on voit d’abord que le mot franc, introduit dans la nomenclature du système métrique, est un terme oiseux, parasite et insignifiant, et, en second lieu, que les expressions, unité de monnaie, unité monétaire, sont tout-à-fait impropres, et qu’elles doivent être remplacées par l’expression beaucoup plus exacte, unité de valeur. D’après ces corrections, qui me paraissent désirables et très faciles à effectuer, le tableau des principales grandeurs qu’on étudie en arithmétique, et de leurs unités de mesure, présenterait le résultat suivant :

principales grandeurs
appréciables
nom des unités
de mesure
nature
de ces unités
Longueurs ou distances. Mètre. La dix millionième partie de quart du méridien terrestre
Superficies ou aires. Are. 1 décamètre carré.
Volumes ou capacités. Litre. 1 décimètre cube.
Pesanteurs ou poids. Gramme (poids). 1 centimètre cube d’eau distillée, à son maximum de densité.
Valeurs ou prix. Gramme (valeur). 1 gramme d’argent à de fin.

Si notre système métrique décimal n’a pas été résumé, jusqu’à ce jour, sous cette forme simple et exacte tout à la fois, cela tient uniquement, je n’hésite pas à le