Page:Revue des religions, Vol 2, 1892.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée

C’est pour obtenir sa guérison et échapper à cette dure fatalité de la mort, que Gilgamès avait entrepris un aussi long voyage. Il était venu vers Samas-napistim dans l’espoir de surprendre le secret de vie, car, il le possédait sans doute, lui qui jouissait du privilège d’immortalité... Mais comment arracher au vieillard son secret ?

Une première fois, déjà, comme Gilgamès l’interrogeait, Samas-napistim s’était dérobé à la question par une réponse évasive. Le héros, cependant, sans se déconcerter, revint à la charge. Seulement, cette fois, il usa d’un détour et ménagea avec art sa requête. Il savait la coquetterie que mettent les vieillards à paraître jeunes, et le secret plaisir qu’ils éprouvent à s’entendre dire qu’il ont gardé, malgré les ans, leur