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ques Sutard, père d’Annette ; Annette meurt en couche ; Antoine meurt dans une cave, en cherchant à franchir une grille ingénieusement placée dans cette prison de nouvelle espèce, afin de donner aux prisonniers des tentations de fuite. Or, cette grille est à bascule ; quiconque s’avise de vouloir l’escalader ne parvient qu’à la faire tourner sur elle-même, et tombe, la tête la première, dans d’incommensurables abîmes. — Dans le roman de la petite Porte, la scène se passe en 1834. Louisa est la fille de M. Dorencourt, magistrat jouissant d’une honnête aisance. Louisa a été mal élevée : on a encouragé son penchant à la coquetterie ; une fatale complaisance maternelle lui a laissé croire qu’elle était charmante, spirituelle et infaillible : aussi le premier pas que fait Louisa est une faute. Annibal Mariani, séduisant secrétaire d’ambassade, l’abandonne. Cependant le monde croit encore à la pureté de Louisa. Un peintre du nom de Fauvel sollicite et obtient l’honneur de s’allier à la famille Dorencourt. Trois mois se sont passés depuis l’accomplissement de ce mariage, lorsque la vérité luit aux yeux de Fauvel ; il s’aperçoit que Louisa est sur le point d’être mère. Bientôt il a découvert le nom de l’infâme ; une rencontre a lieu, Mariani est frappé mortellement. Fauvel quitte la France ; Louisa, demeurée seule, est pour la vie condamnée au mépris public.

On a encore de M. Bonnelier : Deux Nouvelles : Éliza Tarrakonoff, nouvelle russe, et Mélectal, nouvelle suisse, in-12, 1822. — Les vieilles Femmes, ou l’Île de Sein, 3 vol. in-12, 1826. — La Fille du Libraire, 2 vol. in-12, 1828. — Calomnie, in-8, 1832. — La Plaque de cheminée, in-8, 1833. — Une Méchante femme, in-8, 1833. — Mœurs d’Alger (Juive et Mauresque), in-8, 1833. — Nostradamus, 2 vol. in-8, 1833. — Un Homme sans cœur, 2 vol. in-8, 1835. — L’Anneau de paille, 2 vol. in-8, 1836. — Matinées, in-8, 1837. — Contes d’un Villageois, in-12, 1837. — Un Malheur domestique, in-8, 1837.

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BOREAU (Victor).


LA RENAUDIE, ou la Conjuration d’Amboise, 2 vol. in-8, 1834. — Il est aujourd’hui bien prouvé que le but de la conjuration d’Amboise était de soustraire le jeune roi François II à l’influence des Guise, de s’emparer de leur personne pour les faire juger, et d’obtenir la convocation des états généraux et la nomination d’un conseil de régence. Barri de la Renaudie, noble périgourdin, fut le chef de cette conjuration. Il parcourut toute la France, l’Allemagne et la Suisse, avec la mission difficile de recruter des partisans. Au commencement de l’année 1560, une assemblée des principaux conjurés se tint à Nantes, et la Renaudie fut nommé chef de l’entreprise. On convint qu’on se rendrait à Blois, où était alors la cour, par petits détachements, afin de ne pas éveiller les soupçons, et qu’une députation présenterait une requête au roi, appuyée d’une escorte commandée par la Renaudie, et destinée