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BON (Mme Élisabeth de), romancière et traductrice.


Madame Élisabeth de Bon est plus connue comme traductrice que comme auteur ; on lui doit cependant le charmant roman de Pierre de Rogis, in-12, 1805, et les deux ouvrages suivants :

Les douze Siècles, nouvelles françaises, 2 vol. in-12, 1826. — *Aveux de l’Amitié, in-12, 1801.

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BONAPARTE (Lucien),
prince de Canino, ex-ministre de l’intérieur, né à Ajaccio en 1775.


LA TRIBU INDIENNE, ou Édouard et Stellina, 2 vol. in-12, 1799. Réimprimé sous ce titre : Les Ténédares, ou l’Européen et l’Indienne, 2 vol. in-12, 1802. — La soif immodérée de l’or étouffant les plus beaux sentiments de la nature, l’avidité de l’Européen insatiable, en opposition avec la modération des Indiens, la peinture fidèle de mœurs originales et de contrées lointaines, tels sont les caractères distinctifs de ce joli roman.

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BONAPARTE (Louis),
ex-roi de Hollande, né à Ajaccio le 2 septembre 1778.


MARIE, ou les Hollandaises, 2e édit., 3 vol. in-12, 1814. La première édition parut en 1800 sous le titre de : Marie, ou les Peines de l’amour. — Jules, le héros de ce roman, aime sa cousine Marie, jeune et belle personne, élevée par une sœur de Jules, nommée Hermacinthe, la plus vertueuse, mais la plus pédante des femmes. Les amants vont être unis, lorsque Jules est forcé de faire un voyage en France pour des affaires d’intérêt. Avant son retour, la guerre éclate entre la France et la Hollande ; Jules est soumis à la loi de la réquisition, enrôlé comme soldat et envoyé à l’armée des Alpes. Dès sa première campagne, il est fait prisonnier, blessé, et l’on apprend bientôt qu’il est mort des suites de ses blessures. On peut se faire une idée de la douleur de Marie en apprenant cette nouvelle ; d’autres malheurs cependant devaient encore la frapper. Forcée de choisir un époux dans un temps limité, ou d’y être contrainte par la force, Marie donne sa main au duc d’Ast, son parent et son protecteur, qui ne tarde pas à se montrer indigne d’un pareil bonheur, en prenant une maîtresse, tandis que sa femme est reléguée dans une de ses terres en province. Tout à coup Jules reparaît ; une erreur de nom l’avait fait passer pour mort, tandis qu’il n’était que prisonnier. Toujours épris de Marie, il la suit dans ses propriétés, où elle revient avec Hermacinthe. Peu de temps après, le duc est tué en duel ; mais la veille du jour où cette nouvelle arrive, Marie, craignant