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deur et la simplicité qui sont l’apanage obligé des héroïnes ; mais elle se distingue cependant par quelques traits particuliers. — Le public accueillit cette nouvelle production d’Anne Radcliffe avec enthousiasme ; il fut ébloui d’une composition qui excitait une terreur mystérieuse, tandis que, par des incidents toujours nouveaux, l’intérêt restait toujours suspendu, et la curiosité éveillée. Le roman produisait d’autant plus d’effet qu’il était varié et relevé par les descriptions tour à tour gracieuses, sombres ou terribles, du château en ruine et de la forêt dont il était environné.

GASTON DE BLONDEVILLE, ou Henri III tenant sa cour à Kenilworth, trad. par Defauconpret, 3 vol. in-12, 1826. — C’est un roman posthume, écrit dans la manière ordinaire de l’auteur.

Plusieurs autres romans ayant été publiés sous le nom de mistress Radcliffe, nous croyons joindre à son article les titres des romans qui lui ont été faussement attribués : Le Tombeau, 2 vol. in-12, 1822. — Les Visions du château des Pyrénées, 4 vol. in-12, 1809. — Le Couvent de Sainte-Catherine, 2 vol. in-12, 1810. — L’Ermite de la Tombe mystérieuse (par M. Lamothe-Langon), 3 vol. in-12, 1815. — L’Abbaye de Grasville, 4 vol. in-18, 1798. — Rose d’Ottenberg (par M. Brayer de Saint-Léon : voy. ce nom), 3 vol. in-12, 1830. — On a aussi faussement attribué en Angleterre à mistress Radcliffe : L’Avocat des femmes, in-8, 1799. — La Forêt de Montalbano — The plays on the passions (par miss Baillie).

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RAMSAY (And.-Mich., chev. de),
né à Ayr, en Écosse, en 1686, mort en 1743.


VOYAGES DE CYRUS, 2 vol. in-8, 1727. — Ces voyages, loués outre mesure lorsqu’ils parurent, sont beaucoup moins lus aujourd’hui qu’ils ne le méritent. C’est moins un roman qu’un système d’éducation pour un jeune prince. À proprement parler, il n’y a de romanesque que le premier livre, les autres sont purement historiques. Cet ouvrage, fait à l’imitation de Télémaque, essuya plusieurs critiques, dont Ramsay profita pour le perfectionner, en mettant en action ce qui était en récit. L’édition de Londres, in-4o, 1730, est celle que l’on doit préférer ; il est à regretter que Philippon de la Madelaine n’ait point suivi cette édition dans la réimpression qu’il a donnée, en 1807, des Voyages de Cyrus.

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RAYNAL (Hippolyte).


MALHEUR ET POÉSIE, in-8, 1834. — Hippolyte Raynal est ce jeune poëte que la faim entraîna un jour devant la cour d’assises, qui, né pour la gloire peut-être, ne trouva pas sa place en entrant dans le monde, et se heurta à toutes ses misères. Cet homme, dont le cœur était plus haut que le destin, traversa les geôles les