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M. Girouette, in-12, 1818. — Les Intrigues du jour, in-12, 1820. — Histoire de Salarice, 2 vol. in-12, 1822. — Mémoires du capitaine Landolphe, 2 vol. in-8, 1823. — Le Moissonneur, 3 vol. in-8, 1824-25. — Confessions de J. S. Quesné, 2 vol. in-8, 1828. — Mémoires du comte de Montblas, in-8, 1830.

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QUEVEDO DE VILLEGAS
(don Francisco), littérateur espagnol, mort en 1645.


LES VISIONS DE QUEVEDO, traduit de l’espagnol, par L…, 2 vol. in-12, 1812. — Ce roman avait déjà été traduit par l’abbé Bérault Bercastel, en 1756, sous le titre de Voyages récréatifs du chevalier de Quevedo, in-12, 1750. — Les Visions de Quevedo sont un recueil de petits ouvrages qu’il avait composés à différentes époques, mais dont le cadre est le même, et dont le but est toujours la critique des mœurs. L’ouvrage est divisé en sept nuits. Dans la première, Quevedo visite un possédé, et s’entretient longuement avec le démon qui s’est emparé du corps de ce malheureux, et qui lui apprend qu’il y a beaucoup de poëtes en enfer, ainsi que beaucoup de gens de justice. Dans les quatre nuits suivantes, l’auteur voit successivement le Palais de la mort, le Jugement dernier, le Pays de l’amour et le Monde ; le Songe des crânes est un tableau du jugement dernier dans le genre grotesque : il est impossible d’être plus gai en traitant un sujet si grave, de peindre d’une manière plus piquante les abus des différents états, et les vices des hommes de toutes les classes. En général, les tailleurs, les apothicaires et les médecins sont les plus maltraités ; le supplice de ces derniers est de se purger, de se saigner, de se droguer les uns les autres ; en un mot, de se traiter comme ils ont traité les autres sur la terre, sans pouvoir se donner la mort, et en maudissant l’insuffisance de leur art, pour la première fois inhabile à détruire. Les deux dernières nuits, Quevedo les passe en enfer.

Nous connaissons encore de cet auteur : Le Conteur de nuit, ou l’Aventurier nocturne, in-12, 1731, roman satirique dans lequel les mœurs nationales sont peintes d’une manière très-divertissante ; il a été réimprimé sous le titre de : Le fin Matois, ou Histoire de Grand-Taquin, et sous celui de l’Aventurier Buscon, 3 vol. in-12, 1776.

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QUINET (Edgard).


AHASVÉRUS, in-8, 1834. — Ahasvérus n’est rien moins que l’humanité personnifiée dans un homme, empruntée à la fable du Juif errant. L’ouvrage est coupé en quatre journées : la Création, la Passion, la Mort et le Jugement dernier. La Création, c’est la peinture de l’Orient primitif, avec ses croyances absolues et gran-