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ses actions sont aussi honnêtes, aussi saintes que les actions d’un autre homme qui dit avoir une religion. — Ce livre ne prouve donc rien contre l’athéisme ; mais il renferme des scènes d’un effet saisissant, bien que parfois elles soient un peu entachées d’invraisemblance.

Nous connaissons encore de cette dame : *La Vieille fille, 2 vol. in-12, 1821. — *Contes mythologiques, 2 vol. in-12, 1823. — *L’Écrivain public, 3 vol. in-12, 1825-26. — *Des Riches des Pauvres et des misères du riche, in-12, 1829.

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PAULDING, romancier américain.


LE COIN DU FEU D’UN HOLLANDAIS, ou les Colons de New-York avant l’indépendance, traduit de l’anglais par Mlle  Sobry, in-8, 1832. — En lisant ce roman, on se repose avec joie dans ce récit fait de rien, à ce qu’il semble ; on respire avec bonheur cette atmosphère paisible et sereine, où les personnages vivent à l’aise et pour eux-mêmes, et développent à loisir toutes les faces de leur caractère. Catalina et Sybrandt, entre lesquels se commence et s’accomplit tout le drame du livre, rappellent la lutte et les coquetteries de Benedick et Beatrice. Mais cette analogie accidentelle de Paulding et de Shakspeare n’est pas même un souvenir ; c’est un épisode vrai, autrement envisagé, sous un autre climat, avec d’autres mœurs et des ressorts différents. Toute la fable de Paulding repose sur les révolutions successives par lesquelles passe un jeune homme timide et embarrassé près de la femme qu’il aime, mais courageux et hardi quand il s’agit de la sauver ; tremblant et n’osant lui prendre la main, mais voyant de sang-froid la mort à deux doigts de lui.

Nous connaissons encore de Paulding : À l’Ouest, roman américain, 2 vol. in-8, 1833. — L’Inconnu, et le Bas bleu, deux nouvelles insérées dans le Salmigondis.

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PECHMEJA (Jean de),
né à Villefranche de Rouergue en 1741, mort en 1785.


TÉLÈPHE, roman poétique en XII livres, in-8, 1784. — Télèphe est la production d’un homme de mérite et de sens, d’un vrai philosophe. Le style en est assez pur, ferme, et souvent énergique ; les derniers livres, où se trouve un épisode qui peint la vie et les sentiments de deux amis, renferment, sur la manière de former et d’entretenir l’amitié, les préceptes les plus sages et les plus aimables que l’auteur était bien digne de donner : on sait que Pechmeja et Dubreuil renouvelèrent l’exemple trop rare d’Oreste et de Pylade.

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