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lorsqu’il a tout le beau sexe à ses pieds, il est condamné à épouser la plus abominable des femmes, qui l’aime avec rage par la vertu du talisman. — C’est une histoire amusante et fort gracieusement contée que celle des Quatre Talismans.

La légende de sœur Béatrix est une des plus gracieuses nouvelles qu’aient enfantées l’imagination et la foi des vieux temps.

Nous connaissons encore de M. Charles Nodier : Les Proscrits, in-12, 1802. — *Le dernier Chapitre de mon roman, in-12, 1803 (nouvelle graveleuse). — Les Tristes, ou Mélanges tirés des tablettes d’un suicide, in-8, 1806. — Stella, suivie de la lettre d’un Solitaire des Vosges, de la Filleule du Seigneur, de la Vision et de Fanchette, in-12, 1808. — Smarra, ou les Démons de la nuit, songes romantiques, in-12, 1821. — *Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux, in-8, 1830. — Contes en prose et en vers, in-8, 1835. — Et plusieurs Nouvelles insérées dans la Revue de Paris et dans d’autres recueils.

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NORMANBY (lord), romancier anglais du XIXe siècle.


OUI ET NON, roman du Jour, trad. par MM. Glaudon et Paquis, 4 vol. in-12, 1830. — Oakley et Germain sont deux amis dont les caractères diffèrent d’une manière bien prononcée ; l’un est soupçonneux, méfiant, taciturne et bourru ; le second est affable et gai, mais doué d’une humeur facile et trop confiante. Les élections du comté amènent la rupture des deux amis. Oakley, libéral indépendant, émet avec éloquence des opinions qui lui assurent d’abord la majorité des voix ; mais la modération de Germain, ses manières ouvertes et affectueuses, et les efforts bien dirigés de sa coterie l’emportent à la fin sur la rudesse de l’orateur radical. Nous devons dire aussi qu’Oakley, toujours enclin à de jaloux soupçons, se brouille avec sa maîtresse, parce qu’elle a un instant porté les couleurs de son rival, sans pour cela perdre son amour ; Germain est au contraire fort attaché à lady Jane, sœur de l’amante d’Oakley. Celui-ci, emporté par son humeur fantasque et défiante, cherche querelle à un petit maître impertinent, et meurt au moment d’épouser la femme à laquelle il rend enfin justice. Germain, plus heureux, après s’être ruiné par ses folles dépenses, trouve encore dans sa détresse lady Jane fidèle ; et, cédant aux vœux exprimés dans le testament du malheureux Oakley, il retrouve en l’épousant une fortune indépendante qui lui est assurée dans la succession de son ami.

Nous connaissons encore de cet auteur : *Mathilde, ou les Anglais en Italie, in-12, 1826. — Grauby, roman fashionable, 5 vol. in-12, 1830. — *Les Exclusifs, roman fashionable, 5 vol. in-12, 1829.

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