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MARTIN (Louis-Henri), né à Saint-Quentin (Aisne), en 1810.


LA VIEILLE FRONDE, in-8, 1832. — Après avoir esquissé dans son introduction la situation de la France après la mort de Richelieu, l’auteur commence son action au coup d’État qui suivit la bataille de Sens, et la termine à l’arrêt de proscription lancé contre Mazarin, et au siége de Paris. Il était inutile de faire des frais d’imagination pour traiter un sujet si dramatique par lui-même ; aussi l’auteur s’est-il contenté de grouper autour de ses caractères historiques quelques figures secondaires qui ne manquent pas d’originalité, mais qui n’ajoutent rien au tableau.

LE LIBELLISTE, 2 vol. in-8, 1833. — L’auteur a voulu personnifier dans cette production l’action de la presse sur la guerre de la Fronde, la presse qui, libelle et chanson, fut en effet un instrument puissant de cette époque. Voici le sujet : Peu de temps après que Mazarin a été forcé de fuir devant la coalition momentanée du parlement et des princes, tout Paris est remué par un pamphlet audacieux, qui dévoile sans ménagement l’ambition et la duplicité du grand Condé. Une vengeance cruelle et infamante atteint immédiatement le libelliste. Un moment étourdi par le coup terrible qui l’a frappé, il ne reprend son énergie que pour jurer la mort de celui dont il n’a point de réparation à attendre ; mais, après avoir manqué le prince une première fois, il comprend que cette plume, qui a été la cause de son malheur, peut servir sa vengeance, non plus seulement contre un homme, mais contre la société même, qui donne à quelques hommes le pouvoir de disposer impunément de la vie et de l’honneur de leurs semblables. Après une suite de péripéties dramatiques et d’événements historiques ou romanesques, adroitement rattachés au motif qui fait agir le libelliste, cet homme, toujours malheureux dans ses projets de vengeance, se retrouve avec celle qu’il a tant aimée, devant le cercueil de leur fils. La mère expire en reconnaissant son amant ; le libelliste, proscrit, refuse de quitter la terre où reposent les siens. Condamné à mort pour l’attaque de l’hôtel de ville, il monte sur l’échafaud le jour de la rentrée de Louis XIV dans Paris, et jette, pour dernière parole, un cri menaçant et prophétique au despotisme triomphant.

Nous connaissons encore de M. H. Martin : Wolfthurm, ou la Tour du loup, 2 vol. in-12, 1830. — Minuit et Midi, 1630-1649, in-8, 1832.

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MARTIN (Louis-Aimé), né à Lyon en 1786.


RAYMOND, in-8, 1812. — L’auteur a voulu peindre dans ce roman, l’inquiétude vague, le désir curieux qui entraînent les