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son immense fortune. Harcelé par ses créanciers, et poursuivi pour avoir blessé en duel le fils du chancelier, en passant à Strasbourg il rencontre le frère d’une certaine Angélina qu’il a séduite à Paris, et se bat avec lui ; il devient ensuite chef de brigands, puis honnête homme ; retrouve et reperd Angélina, parcourt l’Allemagne, va en Russie, se bat en Pologne, et après avoir éprouvé toute sorte de maux en Europe, toujours poursuivi par le bonheur, et le perdant par sa faute, il passe en Amérique et tombe dans une république dont le chef est un émigré français qui, en quatre ans, a civilisé une horde de sauvages. Prosper passe ensuite aux États-Unis, où il retrouve son Angélina par un hasard aussi singulier que celui qui voulut que Candide retrouvât Cunégonde sur le rivage de Propontide. Comme son modèle, il épouse enfin l’objet de sa première flamme. — De tous ces événements, l’auteur conclut que tout est bien dans la nature, et que le mal n’est que dans la société.

Nous connaissons encore de cet auteur : L’Épicier, histoire fantastique, 4 vol. in-12, 1832.

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LE POITEVIN DE SAINT-ALME (Auguste),
plus connu sous le nom de Viellerglé, de Prosper et de Saint-Alme


CHARLES POINTEL, ou Mon cousin de la main gauche, 4 vol. in-12, 1821. (Publié sous le pseudonyme de Viellerglé). — Les aventures de Charles Pointel sont nombreuses, amusantes, et racontées assez gaiement. C’est un roman fécond en événements à la Pigault Lebrun, où l’on remarque une certaine Dedischada, d’un caractère original, d’un attachement particulier à Charles Pointel, qu’elle arrache à mille dangers.

On a encore de cet auteur : L’Héritière de Birague ; Jean-Louis, ou la Fille trouvée, deux romans que nous avons attribués par erreur à M. Balzac, et dont nous avons donné l’analyse sous son nom (voy. Balzac). — Les deux Hector, 2 vol. in-12, 1821. — Le Tartare, ou le Retour de l’exilé, 4 vol. in-12, 1822. — L’Anonyme, 3 vol. in-12, 1823. — Michel et Christine, et la Suite, 3 vol. in-12, 1823. — La Mulâtre, 4 vol. in-12, 1824. — Le Corrupteur, 3 vol. in-12, 1827.

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LE PRINCE DE BEAUMONT (Mme Marie),
née à Rouen le 27 avril 1711, morte près d’Annecy, où elle s’occupait d’éducation, en 1780.


LETTRES DE MADAME DUMOUTIER À LA MARQUISE DE ***, SA FILLE, 2 vol. in-12, 1756. — Ces Lettres ne sont pas entièrement de Mme le Prince de Beaumont ; elle n’a fait que les retoucher, y ajouter quelques réflexions, et achever le roman. Au talent d’instruire, cette dame a joint l’art de faire aimer l’instruction ; ses préceptes