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Baïano, in-8, 1829. — Le Roi des Ribauds, 2 vol. in-8, 1831. — Un Divorce, in-8, 1831. — Contes du bibliophile Jacob à ses petits-enfants, 2 vol. in-12, 1831. — Vertu et Tempérament, 2 vol. in-8, 1832. — Convalescence du vieux Conteur, in-12, 1832. — La Perle, choix de morceaux en vers et en prose, in-18, 1832. — Quand j’étais jeune, 2 vol. in-8, 1833. — Médianoches, 2 vol. in-8, 1835. — La Folle d’Orléans, 2 vol. in-8, 1835. — Mon grand Fauteuil, 2 vol. in-8, 1836. — Pignerol, 2 vol. in-8, 1836. — L’Homme au masque de fer, in-8, 1836. — Les Adieux des fées, in-12, 1836. — Promenades dans le vieux Paris, in-12, 1836. — Suite de la Convalescence du vieux Conteur, in-12, 1836, ou in-8, 1837. — De près et de loin, roman conjugal, 2 vol. in-8, 1837.

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LACROIX (Jules),
frère du précédent.


UNE FLEUR À VENDRE, 2 vol. in-8, 1835. — Il ne faut chercher dans ce roman ni leçon de morale, ni but philosophique, ni chasteté de style, ni pudiques détails. Tout y est nu et cru, sans voile, sans la gaze la plus légère et la plus diaphane. La fleur à vendre est une jeune et belle fille, que se disputent deux chalands, deux vieux garçons riches et débauchés, M. Bernier et M. Delfosse. Autrefois, à Naples, Delfosse, provoqué en duel par le mari d’une femme dont il était l’amant, a lâchement assassiné son adversaire pendant qu’il mesurait la distance d’un combat sans témoins. Complice du crime, la femme a suivi Delfosse, sous le nom de Mme Alvare ; elle loge chez lui, à Paris. Elle est joueuse, entremetteuse ; c’est elle qui vend à Bernier et à Delfosse la fleur à vendre, et lorsqu’elle apprend que cette fleur est sa fille, elle ne rompt pas pour cela le marché. Ainsi, dans ce roman, il y a d’abord un amant qui assassine le mari de sa maîtresse, et une mère qui vend sa fille, ou plutôt qui la joue contre quelques louis, perd et paye dans les vingt-quatre heures, ainsi que l’exige l’honneur du jeu. Il y a de plus un fils qui jette son père par la fenêtre, et puis, lorsque ce père, qui est Delfosse, est apporté tout brisé dans son lit, Mme Alvare, pour se venger de tout ce qu’il lui a fait souffrir, passe la nuit à son chevet, et tourmente son agonie en faisant couler de la cire brûlante dans ses plaies, en enfonçant dans ses chairs et dans son crâne une longue épingle rougie au feu. Delfosse, au milieu de ces tortures, brûle la cervelle à son bourreau. — Nous pensons en avoir dit assez pour que ce livre licencieux ne sorte pas de chez l’éditeur.

LE TENTATEUR, in-8, 1835. — Le Tentateur est un drame de la vie privée, précédé d’une préface en vers, qui est à la fois une élégie et une satire ; une élégie sur le triste sort d’une Fleur à vendre, qui a péri dans l’incendie de la rue du Pot de Fer, et une satire contre la critique, qui a reproché à ce roman ses peintures immorales. Le Tentateur est l’histoire d’un ménage que viennent troubler les manœuvres d’un séducteur et les piéges