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Richard O’Farrel s’éprend pour elle d’une vive passion, que son cœur se refuse à partager. L’amour de Mesnevalle se réveille, et il essaie de renouer la chaîne brisée de leurs amours ; mais la réconciliation échoue. La duchesse retourne à Paris ; Mesnevalle se marie, et Mme  de Valombray, dont la destinée a été d’être aimée quand elle ne voulait pas l’être, et d’aimer lorsqu’elle ne l’est plus, consacre à Dieu le reste de son existence.

Nous connaissons encore de cet auteur : Histoires morales et édifiantes, 2 vol. in-12, 1837. — Une Vie de jeune Fille, in-8, 1837.

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KARAMSIN
(Nicolas Michaïlovitch), célèbre historien russe, mort en 1827.


MARPHA, ou Novgorod conquise ; nouvelle historique, traduit du russe par Hippolyte Auger, 2 vol. in-12, 1818. — Il y a une première édition de ce roman, traduit par J. B. P…ze, in-12, Moscou, 1805.

Novgorod, ville jadis libre, défendit longtemps sa liberté et ses antiques priviléges contre les souverains moscovites. Marpha, une des plus illustres citoyennes, se servit de son éloquence, et de l’influence qu’elle exerçait sur le peuple, pour l’encourager à la résistance contre l’empereur Ivan. Les habitants suivirent avec enthousiasme ses conseils, mais le sort des batailles en décida autrement. La ville tomba sous la domination moscovite, et l’héroïque Marpha fut condamnée à mort. Elle porta sa tête sur l’échafaud en s’écriant : Je meurs citoyenne de Novgorod ! Tel est le sujet de ce roman, où l’auteur a scrupuleusement conservé la vérité historique. Les harangues populaires de Marpha et le récit des combats que soutiennent les assiégeants captivent constamment l’intérêt.

ROMANS DU NORD, voyez Coiffier de verseux.

Nous connaissons encore de cet auteur : Julie, nouvelle trad. par de Bouillers, in-8, Moscou, 1797.

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KARR (Alphonse).


SOUS LES TILLEULS, 2 vol. in-8, 1832. — Jeune, avec une imagination ardente, Stéphen avait déserté la maison de son père : on voulait le contraindre, lui sans fortune et sans état dans le monde, à épouser une cousine jeune et riche qu’il n’aimait pas. Réfugié dans un village de l’Allemagne, Stéphen avait loué chez un M. Muller, grand amateur de tulipes, une petite chambre, d’où ses pensées s’égaraient souvent hors des plates-bandes, car une fleur, d’essence plus divine que les plus belles fleurs, s’épa-