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un peu roué, vers lequel l’entraîne son penchant ; malgré les sages représentations de son père, elle l’épouse. Bientôt lord Miramont, épris d’une nouvelle conquête, néglige entièrement son épouse ; cette coupable liaison est suivie d’un duel, et l’époux d’Emma, blessé mortellement, n’a que le temps de demander et d’obtenir le pardon de ses fautes avant d’expirer. Jeune, belle, spirituelle et riche, Emma ne pouvait rester veuve ; elle se maria donc ; mais cette fois, devenue plus sage, elle s’attacha moins à la beauté extérieure qu’au mérite, et trouva le bonheur dans cette nouvelle union. — Des situations simples et touchantes, des scènes pleines de sel et de gaieté, des caractères variés et bien dessinés, distinguent ce roman de la plupart de ceux du même genre qui se publient en Angleterre.

On a encore de mistress Hervey : Amabel, 5 vol. in-12, 1819.

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HEUZÉ (Mme d’).


NATALIE DE BELLOZANE, ou le Testament, 2 vol. in-12, 1802. — Natalie est élevée dans un château ; la révolution force ses parents à se réfugier à Londres, où elle devient orpheline, et obligée d’accepter une place de demoiselle de compagnie chez lady Stapleton. Cette dame s’attache à la jeune Natalie, lui assure toute sa fortune, et veut la marier à une riche Français établi à Londres. Natalie y consent, quoiqu’elle aime en secret un jeune homme mystérieux qui, après lui avoir montré beaucoup d’amour, disparaît et semble la fuir. Natalie sacrifie l’amour à la raison ; on prépare tout pour le mariage ; lady Stapleton, languissante depuis longtemps, succombe à la noire mélancolie qui la mine depuis longtemps, fait son testament, prend de l’opium et meurt. Natalie, après la mort de sa bienfaitrice, rend toute la fortune de lady Stapleton à la sœur de cette dernière, et découvre ensuite que cette dame est la mère du jeune homme qu’elle aimait. Celui qu’elle devait épouser renonce à ses prétentions, et les deux amants s’unissent. — Roman moral, simple, mais peu intéressant.

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HEYNE (Henri), littérateur allemand du XIXe siècle.


RAISEBILDER, (tableaux de voyage), 2 vol. in-8, 1834. — Raisebilder se compose de tableaux de voyage : une zone de l’Italie, un comté de l’Angleterre, un coin de l’Allemagne, voilà où nous conduit le touriste babillant avec tant d’esprit qu’on le suivrait partout, dût-il faire un voyage autour du monde. L’Italie, l’Angleterre, l’Allemagne, c’était beaucoup pour deux volumes ; aussi ne con-