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vée contre elle, et sa mort est inévitable, si un généreux chevalier ne prend sa défense. Meudon se présente, la vertu triomphe ; le calomniateur, en succombant sous les coups de son adversaire, avoue toute sa perfidie, et rend un hommage éclatant à la vérité.

HISTOIRE D’AMÉNOPHIS, PRINCE DE LYDIE, in-12, 1728. — Le début de ce roman paraît emprunté à un conte de fées. Il s’agit d’une reine de Lydie qui est accouchée de sept princes à la fois. L’oracle de Jupiter Ammon avait promis le trône à un seul de ces enfants. Aménophis, l’un d’eux, déshérité ainsi par la volonté des dieux mêmes, cherche une autre conquête pour se dédommager de l’héritage paternel. Dans le cours de ses aventures périlleuses, il rencontre Ménécrate, prince de l’île du Soleil, souverain détrôné et chassé de ses États par un grand prêtre, qui non-seulement a usurpé le trône, mais encore jouit de toutes les voluptés d’un sérail, où toutes les beautés orientales le consolent des soins de la grandeur et des embarras de la puissance. Parmi ces captives, Aménophis distingue la jeune Cléorise, dont il veut faire la conquête ; il n’imagine rien de mieux que de la surprendre dans une galerie où les statues des plus grands hommes sont placées dans leur proportion naturelle. Celle de Diomède manque dans les rangs. Aménophis, habillé et armé comme le héros grec, attend, sur son piédestal, la beauté qui a su le charmer ; mais une vue aussi chère ne lui permet pas de garder l’immobilité. Cléorise, qui ne s’attendait point à une telle apparition, jette un cri d’effroi, remplit le palais d’alarmes, et la conspiration éclate d’une manière inopinée. Heureusement Ménécrate et ses amis sont prêts ; ils secourent le faux Diomède, qui tue l’usurpateur et rend le trône à son ami ; mais il perd sa maîtresse qui s’est enfuie dans le tumulte. Lorsqu’il est parvenu à la rejoindre, il apprend que Cléorise est la fille du roi de Chypre, qui est lui-même sur le point de perdre le trône et la vie, parce qu’on le croit sans postérité, cette fille ayant disparu au moment de sa naissance. Aménophis profite de cette occasion pour signaler sa valeur. L’amour et l’ambition sont couronnés du plus brillant succès.

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FORBIN (le comte Louis Nic. Ph. Aug. de),
directeur gén. des musées de France, né à la Roque (B.-du-Rh.), en 1779.


CHARLES BARIMORE, roman sentimental, in-8, 1817, ou 2 vol. in-12, 1823. — Ce roman, ou plutôt cette nouvelle, a le double mérite de présenter des événements simples et touchants, racontés dans un style pur et naturel. Charles Barimore est un jeune Anglais qui a rencontré dans ses voyages, au sein d’une pauvre fa-