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qui se terminent par la mort de Cora, par celle du Renard subtil et du Cerf agile, le dernier des Mohicans, et par le mariage d’Heyvard et d’Alice.

LES PIONNIERS, 4 vol. in-12, 1825. — Les Pionniers forment, pour ainsi dire, la seconde partie du roman des Mohicans. La civilisation a fait des progrès, et Marmaduke Temple est juge dans la ville de Templetown. Le Grand Serpent et Œil de Faucon se sont un peu rapprochés des colons ; le premier s’est converti au christianisme et a reçu le nom de John l’Indien. Le second a changé son nom en celui de Bas de cuir, qu’il doit sans doute à ses guêtres. Tous les deux sont attachés d’une amitié sincère au jeune Édouard Effingham, qui avait autrefois témoigné une grande amitié à la tribu des Delawares, et avait même été adopté par elle. Édouard nourrit une haine secrète contre le juge Temple, ce qui ne l’empêche pas d’adorer sa fille, miss Élisabeth Temple. Pendant ce temps, Bas de cuir, accusé d’avoir tué un daim et d’avoir menacé un constable de son fusil, est condamné à la prison et à une amende qu’il ne peut pas payer. Édouard le délivre, et avec John ils se retirent sur une montagne, où le Grand Serpent, sentant approcher sa fin, meurt en chantant les louanges de sa nation. Édouard et Bas de cuir ont occasion de sauver miss Temple de la mort. Bientôt Édouard reconnaît que M. Temple n’avait envers lui que des vues désintéressées, et il épouse sa fille. Mais Bas de cuir, fuyant toujours devant la civilisation, indigné des immenses abatis de bois et des défrichements que l’on fait tous les jours, fait ses adieux à ses amis, pour s’enfoncer dans les forêts, où il pourra tuer un daim sans craindre d’être arrêté par un constable.

LA PRAIRIE, 4 vol. in-12, 1827. — Ce roman est regardé comme un des meilleurs ouvrages de Cooper. Le sujet est de la plus grande simplicité. Une caravane d’aventuriers, composée de vingt personnes environ, hommes, femmes ou enfants, se dirige, à travers les prairies sans fin de l’ouest de l’Amérique, vers un but qu’on ne connaît pas, et que la lecture du roman ne révèle que d’une manière incertaine. Parmi les chariots qui forment la demeure de cette espèce de tribu nomade, il en est un qui renferme un objet mystérieux, que le chef de la troupe, Ismaël Bush, cache à tous les yeux : c’est une jeune Espagnole, épouse d’un officier américain, auquel elle a été ravie le jour même de ses fiançailles, par le beau-frère d’Ismaël, qui espère obtenir pour elle une riche rançon. Le capitaine Middleton, l’époux de la jeune Espagnole, s’est mis à sa recherche avec l’aide d’un jeune chasseur d’abeilles, du naturaliste Baltus, et surtout du vieux chasseur surnommé Bas de cuir ou le Trappeur. Cette vieille figure