Page:Revue des Romans (1839).djvu/185

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


africaine, revoit Magdelena, devenue veuve de don Juan, et l’épouse. Cependant, quelques années après, on apprend que don Juan n’est pas mort, qu’il est prisonnier à Jérusalem ; dona Magdelena prend le voile, et Luiz entre dans les ordres. Plus tard, le marquis de Kleist reparaît ; la fureur de tout connaître, qui l’a dévoré, n’est plus qu’un désespoir. Dans cet état, l’inquisition s’en empare, le bat de verges dans un auto-da-fé, et le renvoie vivant s’humilier aux pieds du prêtre Luiz.

On a encore de cet auteur : Ismaël-Ben-Kaïzar, 5 vol. in-12, 1829. — Le Brahme voyageur, in-18, 1834.

Séparateur

DESBORDES-VALMORE (Mme  Marceline), née à Douai en 1787.


UNE RAILLERIE DE L’AMOUR, in-8, 1833. — Une Raillerie de l’amour offre une heure de lecture légère et gracieuse, qui reporte avec charme au plus beau temps de l’empire, à cette société éblouie et pleine de fêtes, après Wagram. Les amours étourdis, élégants, les jeunes et belles veuves, les pensionnaires à peine écloses d’Écouen et de Saint-Denis, les valeureux colonels de vingt-neuf ans, tout cela y est agréablement touché.

LE SALON DE LADY BETTY, in-8, 1836. — Sous ce titre, Mme  Desbordes-Valmore a réuni plusieurs nouvelles où les mœurs, les usages et diverses scènes de la vie anglaise sont retracés avec finesse et bonheur. La manière des romanciers et des peintres anglais, si habiles à faire ressortir les détails les plus délicats, les nuances les plus esquises, est reproduite avec esprit par Mme  Desbordes-Valmore, qui s’est élevée jusqu’au sentiment dramatique le plus fin et le plus saisissant, dans les Nouvelles intitulées le Smogler et la Servante.

Séparateur

DESPAN DE CUBIÈRE (Mlle  Buffault, dame).


*MARGUERITE AYMOND, 2 vol. in-12, 1822. — L’auteur de cette jolie production ne cherche point à intéresser le lecteur par une intrigue fortement nouée, à l’attacher par la complication des événements, mais par une action simple et touchante dans la simplicité même, par des caractères bien tracés et bien soutenus, par des mœurs toujours vraies. — À dix-huit ans, aussi jolie, aussi riche que peut l’être une héroïne de roman, Marguerite Aymond se trouve seule dans le monde : au sortir de l’enfance elle a perdu sa mère, et la mort vient de lui enlever un père qu’elle chérissait. On peut bien se figurer qu’elle ne manque pas d’adorateurs empressés ; et, pour en augmenter le nombre, tous ses parents arrivent avec un époux de leur choix : le portrait des prétendants, la