Page:Revue des Romans (1839).djvu/177

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


subi toutes les épreuves de l’infortune. — Ce roman, reproduit en notre langue par une plume exercée, est plein de l’intérêt que produisent des situations naturelles, rendues plus touchantes par le charme du style, par la vérité des sentiments, et par la peinture réelle des scènes de la vie. Aucune invraisemblance ne choque le lecteur, et l’on n’y trouve aucun de ces incidents heureux ou malheureux qui transportent, comme par enchantement, dans une situation inattendue. Tout suit, dans ce joli roman, une marche régulière, et cependant l’intérêt est assez vivement excité pour qu’on ne puisse quitter l’héroïne sans vouloir connaître son destin. — Dans une préface élégamment écrite, M. de Barante donne des détails extrêmement intéressants sur la vie et les ouvrages d’Allan Cuningham.

Séparateur

CUVELIER DE TRIE (J. Guil. A.),
né à Boulogne-sur-Mer, en 1766, mort en 1824.


LE DAMOISEL ET LA BERGERETTE, in-8, an IV. Voici en quelques phrases l’analyse de ce joli petit roman : — Un jeune damoisel est aimé de la sœur de l’électeur palatin, mais le damoisel s’était engagé pour la vie à une jeune bergerette du canton, et déjà même il en avait un fils. La fière princesse découvre qu’elle a une rivale ; elle la fait enlever ainsi que son enfant, dont elle a la cruauté de la séparer. La bergerette est ensuite enfermée dans un couvent que le damoisel ne tarde pas à découvrir. Comme il avait figure douce et veloutée de fillette, il se déguise en nonnain, parvient à s’introduire dans le couvent et à délivrer son amie. Les deux amants se cachent dans les bois pour échapper à la vengeance de la princesse. Un paysan leur apprend qu’un vaste complot s’ourdit dans le pays contre l’électeur palatin. Le damoisel se met à la tête des révoltés, tue en combat singulier l’électeur, renferme la méchante princesse dans un cachot, et épouse sa bergerette.

On doit encore à Cuvelier : Nouvelles, Contes et Anecdotes, 2 vol. in-8, 1809. — Le Bandit sans le vouloir et savoir, 3 vol. in-12, 1809. — L’asile, in-8, 1811.

Séparateur

DAMINOIS (Mme A. Adèle Huvey),
née à Clermont (Oise), le 21 décembre 1789.


MARESCA ET OSCAR, 4 vol. in-12, 1823. — Oscar aime une jeune fille simple, douce, qui répond à sa passion avec toute la bonne foi, tout l’abandon d’une âme encore neuve ; séparée de lui par la haine d’un frère, elle croit Oscar infidèle, et se résigne à une douleur qui doit la conduire au tombeau. Cependant Oscar, après avoir perdu Adèle, la cherche partout ; étranger au monde dont