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les travaux topographiques et d’en déterminer les éléments de tir, passèrent par les centres d’instruction fondés à Breteuil, à Château-Thierry, à Neufchâteau et à Nettancourt ; sans compter les officiers italiens qui vinrent plus tard à notre école du lac de Garde, sur le mont Rival. Enfin le corollaire naturel de ce rôle d’investigateur général voulut que le Service géographique s’occupât de la construction des instruments d’optique. Et comme il ne faisait jamais les choses à demi, il assuma également le contrôle de toutes les branches de leur fabrication.

C’est dans cet ordre d’idées que furent créés de toutes pièces, par le Service géographique au cours des hostilités :

Aux armées. — Les groupes de canevas de tir ;

Les sections topographiques de corps d’armée ;

Les sections topographiques de division ;

Les sections de repérage par le son ;

Les sections de repérage par observations terrestres ;

Les écoles d’officiers-orienteurs d’artillerie ;

Le centre de perfectionnement des deux services de repérage.

A l'intérieur. — Le service de fabrication des instruments d’optique et de leur verrerie ;

Le service de fabrication du matériel topographique ;

Le service des plans en relief ;

Le bureau central météorogique militaire.

On estimera aisément la valeur de l’effort accompli en constatant que, le 2 août 1914, le Service géographique n’était représenté à chaque armée que par deux officiers qui devaient suffire dans la période de mouvement. Pareille croyance, pareille organisation dans les deux camps français et allemand. L’erreur était grande, car au jour de l’armistice, de notre côté, -— et probablement de l’autre aussi, — on comptait, sous sa dépendance, en moyenne, à chaque armée, jusqu’à soixante-dix officiers et onze cents sous-officiers ou soldats spécialisés.


LA GUERRE DE TRANCHÉES


L’offensive à outrance avait été, au début, la règle des deux belligérants. Après la bataille de la Marne, celle des Flandres n’ayant pas amené la décision, et les fronts respectifs s’étant allongés et amincis, on se préoccupa de les solidifier. Et de la Suisse à la mer du Nord, sur des centaines et des centaines de