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fort agréable vie mondaine. Cependant elle s’attristait souvent de sentir loin d’elle tous ceux qu’elle aimait. L’année suivante, à Vienne encore, elle assista chez les Schwarzenberg à une soirée. Elle vit jouer des charades. L’un des mots choisis par Mme de Mensdorff fut : Revue des Deux Mondes. Ceci l’amusa, et elle décrivit minutieusement chaque tableau à son mari. « Raconte cela à Buloz et aussi à Forcade. »

Le premier tableau représentait une Revue de dames habillées en soldats. Le deuxième, une partie de dés. Du troisième, elle ne se souvient pas. Le quatrième tableau, c’est une leçon de géographie. Enfin voici comment est résumée la charade :

« Mme Mensdorff et la Princesse Furstemberg, causent ensemble à la campagne. Un visiteur leur apporte un livre, l’une de ces dames le prend, et lit les nouvelles qu’il contient, les nouvelles politiques bien entendu. Elle lit un passage très fort sur Bismarck. On l’interrompt : « Quel est ce livre ? » et la réponse : « Quoi ! Vous ne savez pas que c’est la Revue des Deux Mondes ? — Applaudissements frénétiques. — Sensation prolongée. — Rideau. »

Cette petite attention aimable à l’adresse de la Revue, divertit Mme Blaze de Bury ; elle y prit aussi sa part.


MARIE-LOUISE PAILLERON.