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L’ŒUVRE DE LA FRANCE EN SYRIE

II. — LE GÉNÉRAL GOURAUD ORGANISATEUR[1]


C’en est fini des développements politiques et des narrations militaires qui ont mis en relief dans la première partie de cette étude toutes les difficultés rencontrées hier au Levant par la France. Abordons maintenant le problème administratif et économique, en signalant les résultats déjà acquis et en indiquant ceux que l’avenir permet d’escompter.

L’exposé sera fait, d’abord, pour la Syrie, dotée du mandat français, et dans laquelle nous entreprenons avec les populations locales une œuvre continue de collaboration. Il sera fait ensuite, séparément, pour la Cilicie, laissée par le traité de Sèvres à la souveraineté ottomane.

VI. — l’œuvre française avant le mandat

Sans doute, le succès de Damas fut, en Syrie, le rayon qui dissipa tous les nuages et permit enfin d’apporter à nos travaux une clarté française. Mais, dès l’armistice de 1919, notre corps d’occupation s’était mis à l’œuvre. Il n’avait que des moyens modestes et une situation peu favorable, puisque le régime d’armistice comportait le maintien pour le « Territoire occupé » de l’organisation générale que possédait le pays sous le régime ottoman.

Les résultats obtenus furent néanmoins appréciables : ils font

  1. Voyez la Revue du 15 février.