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LE GÉNIE DU RHIN
COURS LIBRE PROFESSÉ À L’UNIVERSITÉ DE STRASBOURG

V[1]
CONCLUSION : UNE TACHE NOUVELLE
POUR LA FRANCE SUR LE RHIN

Nous venons de grouper dans nos trois dernières leçons quelques-uns des services que la France a rendus à la Rhénanie. Au moment de fermer le volet du triptyque, qu’il me soit permis de regretter que ces heures d’entretien touchent à leur fin, de le regretter pour moi, qui ai trouvé un auditoire si attentif, alors même que je devais multiplier les énumérations de petits faits précis, et pour notre sujet même, dont l’importance eût mérité bien d’autres heures encore.

Nous avons travaillé à dégager à travers des affinités franco-rhénanes, les tendances indigènes, qui ont été oblitérées par d’autres éléments venus d’outre-Rhin. Nous avons vu des légendes qu’un panthéisme venu du dehors tendait à gâter, retrouvant, grâce à nous, leur simplicité et leur richesse, leur véritable valeur humaine et sociale. Nous avons vu une piété, que la systématisation de la charité réduisait à une foi bien peu agissante, produisant, sous des impulsions appelées de France, ses plus belles fleurs de charité. Nous avons vu, au lendemain des troubles révolutionnaires, la vie économique et

  1. Copyright by Maurice Barrès, 1921. Voyez la Revue des 15 décembre 1920, 1er et 15 janvier, 1er février 1921.