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7 juillet.

Le 6 juillet 1814, je recevais mon brevet de lieutenant de cavalerie aux compagnies, rouges, gendarmes de la garde.


21 juillet.

Je désire, pour le Roi, qu’il ne cherche pas à présent à m’influencer pour donner ma voix à quelqu’un de sa cour pour l’élection académique.

Je serais forcé de dire comme le maréchal de la Feuillade à Baron, l’acteur qui jouait l’Auguste de Cinna : « Tu me gâtes le : Soyons amis ! »

En effet, si le Roi ne m’avait rappelé que pour cela, je dirais aussi : « Je remercierais le Roi de son amitié ! »

Jugement. — Si d’ici à l’élection, on ne me demande ma voix pour personne, je devrai penser que l’invitation du Roi fut un acte généreux. Si non, il perdra tout son prix (et ne sera qu’une manœuvre).


Réception à l’Académie.

À la prochaine entrevue, je lui parlerai moi-même (au Roi) de ce qui s’est passé, et lui ferai savoir la vérité et l’insolence avec laquelle on est venu me proposer un marché : la pairie échangée contre une rupture publique contre le passé.


22 mars.

Les usages de l’Académie ont cela de fatal qu’ils ne sont écrits nulle part et par conséquent vagues, affirmés par l’un, niés par l’autre et pleins d’écueils pour les récipiendaires. Je demande copie du règlement que je n’ai jamais lu.


Lundi 23 mars.

J’ai écrit à M. Villemain pour lui rappeler qu’il est nécessaire de joindre mes lettres et les siennes aux procès-verbaux de l’Académie et le prier de le faire en cas qu’il l’ait oublié.


Mai (?).

M. Molé[1] a résolu un difficile problème. Il a été ridicule en étant insolent.

  1. Lors de la séance de réception d’Alfred de Vigny dans un discours demeuré fâcheusement célèbre.