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Trois sections de mitrailleuses sont mises à la disposition du colonel Jacques, trois autres sont affectées à l’Yser Nord, deux à l’Yser Sud, les secteurs disposant en outre de leurs sections régimentaires.

Mêmes dispositions que le 18 pour l’artillerie de campagne, qui est commandée par le colonel de Wleschouwer.

Les postes de commandement sont fixés comme il suit : le colonel Jacques, dans Dixmude ; les commandants des deux régiments de marins, chefs de secteur, de part et d’autre de la route, à hauteur des bataillons de soutien ; le colonel Meyser, commandant la brigade belge, un peu plus en arrière sur la même route ; Q. G. et P. C. de l’amiral et du commandant de l’artillerie à la station de Caeskorke. A notre droite, nous sommes en liaison, à la borne 20 de l’Yser, avec la 5e D. A. qui tient le fleuve jusqu’à Knocke ; à notre gauche, nous nous relions au 1er de ligne belge, à la borne 16.

Dans la matinée, le général commandant le 2e C. C. m’informe, de Boesinghe, que ses troupes tenaient encore le front Zarren-Stadenberg-West-Roosebeke-Passchendaele au début du jour, mais qu’une forte attaque allemande l’a forcé d’abandonner Stadenberg vers huit heures. L’ennemi paraît s’efforcer de prendre pied dans la forêt d’Houthulst par ses lisières Nord. Le général ajoute qu’un corps d’armée britannique doit atteindre le canal à dix heures, à Ypres et plus au Nord. Il me laisse le lieutenant de Pampelonne comme officier de liaison, et nous ne tardons pas à apprécier très vivement cet excellent camarade que nous verrons toujours fumer sa longue pipe en terre avec impassibilité, quelle que soit la gravité des circonstances.

Peu de temps après, je suis averti qu’une colonne allemande marche de Thourout sur Dixmude, et qu’il s’agit vraisemblablement de la XLIVe division de réserve, du XXIIe corps, composée des régiments 205, 206, 207 et 208.

A partir de 11 heures, l’artillerie allemande bombarde violemment Dixmude et nos tranchées, avec les calibres de 77 et 150.

A 16 heures, l’infanterie allemande attaque vigoureusement la tête de pont, et je mets toute notre artillerie en action. Le colonel Jacques demande du renfort, et je lui envoie 4 compagnies de marins. Vers 20 heures, les Allemands se retirent, mais je maintiens les 4 compagnies de marins au front, en