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Pontus outre le feu sur les carrefours des routes, et les Allemands sont repoussés ; mais ils continueront leurs attaques pendant toute la nuit, sans montrer beaucoup de mordant. Ils nous tuent cependant 5 hommes et en blessent 24.

Je reçois la visite du colonel de Wleschouwer, qui commande le 3e régiment d’artillerie belge (3e D. A.), et m’amène les deux autres groupes de son régiment. Je le prie de cantonner à Ootskerke, de placer ses groupes l’un entre Oudecappelle et l’Yser, l’autre à l’Est d’Ootskerke, et de battre, le lendemain, au lever du jour, les environs de tous les carrefours des routes autour d’Eessen et au Sud du château de Woumen. Je lui demande aussi de faire prendre d’urgence les éléments de tir nécessaires pour exécuter des barrages en avant de nos tranchées.


17 octobre.

Pendant la nuit, en raison de la continuation des escarmouches au front Est de Dixmude, je le renforce de deux compagnies.

Notre artillerie ouvre le feu dès 6 heures, et je suis avisé qu’un bataillon de la 3e D. A. est mis à ma disposition. Dans la matinée, les quatre compagnies de marins qui ont été engagées la veille sont relevées par d’autres et mises au repos au carrefour d’Oude-Barreel.

De 11 heures à 13 heures, l’artillerie allemande tire à schrapnells sur Dixmude et nos tranchées, mais sans causer aucun dommage sérieux. A partir de 13 heures, le calme se fait. Les Allemands paraissent faire face au Nord, et l’une de leurs batteries tire sur Vladsloo. Vers 16 heures, ils se retirent. Je ne tarde pas à m’expliquer cette retraite, en recevant un rapport de la cavalerie belge qui a fait une reconnaissance dans l’Est de Keyem, et a poussé jusqu’à Bovekerke. Cette cavalerie a vu l’ennemi en forces au Sud de Vladsloo, et a trouvé Wercken occupé par lui. D’autre part, nous prenons contact avec des cavaliers français du 2e corps de cavalerie qui se présentent par la route de Woumen et nous apprenons par eux que le 2e C. G. exécute une mission de reconnaissance et d’attaque dans les directions de Thourout et de Roulers. Une brigade de la 4e D. C. a dû attaquer Clercken. Il est clair que les Allemands ont été inquiétés par ces mouvements dans le Nord et le Sud, et qu’ils se sont retirés pour ne pas être coupés.