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L’ÉPOPÉE
DES FUSILLIERS MARINS[1]




N I E U P O R T
Février-Novembre 1915

II




v. — la contre-attaque pour la reprise du secteur des zouaves

Sur la charnière de notre front avec le secteur de la Geleide, occupé par le 1er et le 4e zouaves, le bombardement, nous l’avons dit, avait été particulièrement sévère ; nous ne pouvions plus communiquer avec l’arrière que par nos agents de liaison qui opéraient sur un terrain sans le moindre masque et battu d’un bout à l’autre par l’artillerie. Ces difficultés n’étaient pas pour arrêter des hommes tels qu’Henri Danzé, Eugène Diet, Frémery, Van de Weghe ou ce matelot sans spécialité, Robert, qui s’était déjà si magnifiquement conduit à Steenstraete le 17 décembre et que sa citation nous montre « toujours volontaire pour les missions périlleuses, pendant l’attaque du 9 mai, portant 7 ou 8 messages de jour et de nuit et traversant les Cinq-Ponts sous un bombardement des plus violents. » Par eux les P. C. du commandant de Maupeou et du « colonel » Paillet étaient tenus au courant des moindres phases de l’attaque et l’adjudant-major du bataillon, le lieutenant de vaisseau Ferry, « malgré la rupture des communications téléphoniques, » pou-

  1. Voyez la Revue des 1er et 15 mars, 1er décembre 1915, 1er février 1917, 1er janvier 1918 et 15 juillet 1919.