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six tronçons, appelés cantons, où le service était organisé d’une manière analogue à celui des chemins de fer. Chacun de ces cantons était placé sous le commandement d’un officier, dont la mission consistait : à faire respecter les consignes relatives à la circulation, à régler l’écoulement des convois, à assurer les opérations d’embarquement et de débarquement, de chargement et de déchargement, qui se passeraient dans son canton, et à collaborer à l’entretien de la route avec le service spécial qui en était chargé (service d’entretien du réseau routier). Pour faciliter cette entente, un représentant du Service routier faisait partie de la Commission régulatrice. Les communications entre la Régulatrice et ses cantons seraient assurées au moyen d’une ligne téléphonique spéciale. L’ensemble de la « route gardée » comprenait environ 75 kilomètres.

La composition de la Commission régulatrice se trouvait provisoirement fixée comme il suit :

Un représentant de la direction des Services automobiles : le directeur, commandant Girard, ou son adjoint, le capitaine Doumenc ; le commandant, Ballut et le capitaine Rigaudias, ces deux officiers conservant, en même temps, la direction des formations placées sous leurs ordres ; le capitaine Laroche, représentant la Commission d’entretien du réseau routier. Enfin, le personnel de la Régulatrice comprenant : 19 officiers, 30 gradés et 225 hommes, agents de liaison, jalonneurs, etc.

Dans l’organisation définitive, quelques jours après, le commandant Ballut devait être nommé, seul, commissaire régulateur.

Pour la réalisation des transports eux-mêmes, on traça quelques grandes lignes, susceptibles de recevoir des modifications dans le détail.

Disons seulement qu’au point de vue des transports de troupes (T. P.) la Régulatrice s’en chargeait seule. Les groupements composés avec des camions de deux tonnes et ceux composés avec des autobus[1]se spécialisèrent dans ce genre d’opérations : ils pouvaient enlever aisément plus de quatre brigades à la fois avec leurs bagages (plus de 25 000 hommes).

Et bornons-nous à signaler le principal point noir : c’était le « dépannage ! »

  1. Groupements de quatre sections de dix-sept autobus C. G. O. (Compagnie générale des Omnibus) (autobus ou autobus allèges). Ils possédaient quelques sections de « Cars alpins, » dont ils allaient se débarrasser peu à peu.