Très peu de temps après la rupture avec George Sand, Musset s’était remis à écrire : Lucie est de juin 1835, et la Nuit de Mai parut quelques jours après Lucie. De toutes les Nuits, celle-ci est peut-être la plus désolée :
O Muse, spectre insatiable,
Ne m’en demande pas si long,
L’homme n’écrit rien sur le sable
A l’heure où passe l’aquilon…
Son frère, qui le défend beaucoup d’être resté fidèle à son terrible amour, prétend qu’à cette heure sa blessure se cicatrisait. Comment alors expliquer la Nuit d’Octobre ? Paul de Musset s’en lire en disant que « la Nuit d’Octobre est la suite nécessaire de la Nuit de Mai, le dernier mot d’une grande douleur, et la plus légitime comme la plus accablante des vengeances : le pardon ! » Il est vrai qu’il prétend aussi que la Confession n’est pas « un document biographique », et que « l’auteur n’a pas eu l’intention d’écrire l’histoire de sa jeunesse, » etc. Mais
- ↑ Voyez la Revue des 15 février et 15 avril.