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« pour l’héroïsme admirable dont il a fait preuve pendant l’occupation allemande et le bombardement, » quelques moyens de pourvoir, avec ses dévoués collaborateurs, MM. Raïssac, Rousseau, Charbonneaux et de Prusignac, au ravitaillement de la cité martyre qui est confiée à sa garde. Mme Macherez et Mle Germaine Sellier ont reçu la récompense méritée par leur belle conduite à Soissons. Un des prix les plus importans de la section d’économie politique a été décerné à un jeune professeur de droit, M. Pierre Moride, mort au champ d’honneur.

Afin de contribuer au soulagement de ceux ou de celles sur qui pèse particulièrement le fardeau des misères présentes, l’Académie a voulu contribuer au « Secours national, « par l’entremise confraternelle de M. Appell, président de ce grand Comité d’union sacrée. La même pensée a inspiré l’octroi d’un « prix de dévouement » à la Croix-Rouge française, en la personne du regretté marquis de Vogué, dont le nom est attaché depuis cinquante ans à la Société de secours aux blessés militaires. L’Académie française, en complétant par des dons nouveaux ces libéralités de la Compagnie voisine, a honoré de ses récompenses plusieurs autres œuvres excellentes, notamment la Fédération nationale des mutilés, née d’un grand mouvement d’opinion, à l’appel de M. Maurice Barrès, et qui s’étend, par ses vingt et un comités, sur toute la France. « Au mois de juin de cette année, dit M. Ernest Lavisse en son rapport du 14 décembre 1916, 1 941 rééduqués, — rééduqués réellement et complètement, — avaient été placés et bien placés. Ainsi, un double service est rendu à la nation qui retrouve des collaborateurs à son activité, et à ces hommes à qui le travail assure la sécurité de la vie. »

Ce n’est pas tout. L’Institut de France a voulu s’occuper directement des blessés, les soigner, les guérir. Il a fondé, dans un immeuble qui lui appartient, avec ses deniers propres et une grande dépense de bonne volonté, un hôpital.


III. — ŒUVRES DE GUERRE

Quelques jours après la déclaration de guerre, le 8 août 1914, la Commission centrale, chargée d’administrer les propriétés et les fonds communs aux cinq classes de l’Institut, se réunissant pour la première fois depuis l’ouverture des hostilités, sous la