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colonial se heurte, en vue de Neufchâteau, à des forces allemandes appartenant au XVIIIe corps de réserve. Combat de rencontre extrêmement dur. La brigade française n’a pu prendre Neufchâteau, mais elle couche sur ses positions.

5° et 6°. Combats de Rossignol-Saint-Vincent-Tintigny-Izel-Jamoigne. — Un décrochement sensible s’est produit entre le 12e corps et le corps colonial (général Lelevre) qui marche à sa droite ayant reçu l’ordre de se porter sur Neufchâteau : tandis que la brigade Goullet est accrochée à gauche, la 3e division du corps colonial se bat face à droite contre le VIe corps actif. Une lutte terrible qui dure toute la journée écrase la 3e division coloniale à Saint-Vincent-Rossignol. Le combat se poursuit avec la 2e division coloniale (général Leblois) à Izel-Jamoigne-Tintigny, qui protège la retraite du corps colonial, s’opérant sur Gérouville. L’examen de la carte et la distance qui sépare Neufchâteau de Gérouville, 15 à 20 kilomètres, donne l’idée de la gravité de l’échec.

Combat de Meix-devant-Virton. — Le 2e corps (général Gérard) débouche de Somme-Thonne et de Villers-la-Loue. Il pousse devant lui des élémens du Ve corps allemand jusqu’à la cote 250 (le Hayon) ; puis, faisant face à droite (puisque toutes les attaques allemandes viennent de droite, établit vigoureusement sa liaison avec le 4e corps (5e armée), se maintient à la ferme d’Houdrigny et, le soir, se consolide par une vigoureuse contre-attaque dans Virton qui avait été occupé dès le matin par le 4e corps.

Combats de la 3e armée. 9° et 10°. Combats de Virton et d’Ethe. — A gauche de la 3e armée, le 4e corps, en liaison avec le 2e corps de la 4e armée, s’est porté sur Virton dans la matinée du 22. Vif combat d’avant-garde à Virton livré par la 8e division aux forces du Ve corps actif et du Ve réserve allemand. Virton est pris dès le matin, et, après un rude combat, reste dans la soirée aux mains du 4e corps, qui a combiné son effort avec celui du 2e corps.

Mais, à droite, la 7e division (général de Trentinian), après un combat d’avant-garde dans Ethe, est obligée de céder et de se replier sur La Tour-la Malmaison. Le village d’Ethe reste inoccupé pendant la nuit du 22 au 23 et, le lendemain 23, est le théâtre des plus abominables massacres de la part de l’armée