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lecteurs de la Revue des Deux Mondes voudront bien faire confiance à un marin, à un officier qui a étudié pendant trente ans les questions que d’autres abordent aujourd’hui pour la première fois et qui a au moins l’avantage assez rare d’avoir « pratiqué » l’hydrographie du littoral allemand.


Contre-Amiral DEGOUY.


P.-S. — Au moment de livrer ceci à l’imprimeur, je trouve dans un grand journal quotidien[1], au sujet du mode de protection adopté pour les transports qui réussirent si bien à faire passer l’armée serbe de Corfou à Salonique, d’intéressans renseignemens que je n’aurais pu donner dans cette Revue avant que la publication n’en eût été ainsi autorisée : . « deux râteaux de chalutiers balayant la mer en avant et à l’arrière du convoi, généralement composé de trois navires de fort tonnage et naviguant à telle distance que l’un des deux râteaux soit constamment en vue des navires convoyés ; un torpilleur de pointe servant de pilote, un autre, à très grande vitesse, allant et venant d’un bout à l’autre du convoi… » etc.

L’auteur de l’article fait judicieusement observer que ce procédé est excellent par beau temps, dans une mer plate et resserrée, où l’on rencontre des ports de secours permettant de remplacer chalutiers et torpilleurs fatigués, — bref, dans le cas Méditerranée, — mais que la méthode serait plus difficile à appliquer par temps bouché, mer forte et grandes distances, c’est-à-dire dans le cas Atlantique. Et voici donc une nouvelle application de la loi de la particularisation des cas…


Contre-Amiral DEGOUY.

  1. Petit Parisien du 30 nov. 1916 : « Comment se défendre contre les sous-marins. » (M. G. de Maizière.)