Le nom de Stéphan Stamboulof est inséparable de la formation de la principauté bulgare. Si ce patriote, aux formes brutales, à la physionomie farouche, à l’âme méfiante et soupçonneuse, n’a guère figuré que comme agitateur parmi les ouvriers de la première heure, on ne saurait en revanche lui contester le mérite d’avoir voulu résolument, en 1886, sauver son pays de l’anarchie que lui-même avait contribué à préparer et que venaient d’aggraver les auteurs du complot ourdi contre le prince Alexandre. Ce complot semble lui avoir ouvert les yeux et l’avoir décidé à se faire le champion de la légalité, une légalité qu’il se proposait d’ailleurs de tailler à son image.
Il était alors président du Sobranié ; à ce titre, il jouissait d’une autorité quasi souveraine à laquelle il avait tous les
- ↑ Voyez la Revue du 1er octobre.