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nombreux engagemens sans très grande importance. Cela se passait le 23 août : dès le 26 août, les Français se trouvaient devant Kamina. Le 27, ils y entraient par l’Est en même temps que la colonne anglo-française y pénétrait par l’Ouest. La colonne du commandant Maroix se composait de 300 fusils, 2 pièces de montagne, le tout commandé par 4 officiers.

Tel est en résumé l’action du corps Maroix, mais il convient d’en préciser certains détails.

Le 5 août, un détachement ennemi attaque Petit-Popo et détruit les ponts du Guidji et de Sébé. D’autre part, on signalait la réoccupation des postes douaniers par 200 hommes environ et une grosse concentration sur Lomé où déjà les Allemands s’efforcent de rendre le wharf inutilisable.

Le 6 août, tous les sentiers menant vers la rivière le Mono sont sillonnés de patrouilles, tandis qu’un mouvement général de l’ennemi vers Atakpamé est apparent.

Sur ces entrefaites, les Français procèdent à la réparation de la voie ferrée Lomé-Petit-Popo, dont l’utilisation devait servir grandement les communications avec le Dahomey.

Dans la nuit du 7 au 8, les commandans français et anglais se mettent en rapport par radiotélégrammes. Les mouvemens sont concertés en commun comme nous l’avons exposé précédemment. Successivement sont occupés le poste d’Avoueganou, Tablibo, et différens centres importans au Nord de Petit-Popo. Tous les postes de douane allemands du Mono jusqu’à Tokpli sont gardés par le personnel des postes correspondans français. Les Allemands se sont complètement retirés de la région Sud dont l’occupation est terminée. Partout la population indigène accueille les troupes françaises avec empressement.

En résumé, sans qu’il fallût se livrer à aucune opération militaire, toute la partie méridionale du Togo tombait entre nos mains. Ce résultat fut sans doute dû en bonne partie aux marches forcées accomplies par le capitaine Marchand.


Quelles étaient les troupes dont la coopération pouvait être escomptée au moment où commençait la conquête du Togo ?

À Anecho et dans les postes de cette province, il y avait une brigade provisoire de marche du Dahomey comprenant 3 officiers et 210 fusils. À Cotonou, se trouvait une brigade de