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Le budget communal le plus important est celui de Milan, qui atteint, pour l’année 1914, un total de 150 millions, alors que celui de Rome ne dépasse pas 72 et celui de Turin 55 millions. Les villes, comme l’État, distinguent d’une part leurs recettes et leurs dépenses effectives, d’autre part, le mouvement des capitaux. C’est ainsi que près de la moitié des recettes du budget milanais est constituée par 71 millions d’emprunt ou d’aliénation des biens communaux, en face desquels nous trouvons 41 millions consacrés à des acquisitions de propriétés ou à des amortissemens de dettes. Comme le royaume, les municipes dressent l’inventaire de leur patrimoine : voici par exemple le compte de 1913 pour la ville de Milan :


Actif Millions de lire Passif Millions de lire
Immeubles et installations industrielles 127 Emprunts émis sous forme d’obligations 190
Meubles 2 Dettes diverses 70
Créances diverses 31 Total. 260
Total de l’actif 160
Excédent du passif 100
Total 260

Le bilan de Rome présenté au contraire un solde actif de 4 millions, qui s’établit comme suit :


Actif Millions de lire Passif Millions de lire
Immeubles et installations industrielles 76 Emprunts ; obligations émises. 78
Meubles 4 Dû à divers 45
Créances 47 Solde actif. 4
total 127 Total 127


Ni le Capitole ni les musées ne sont compris dans l’évaluation de la fortune de la Ville éternelle. Nous n’insistons pas sur le caractère théorique de ces calculs : pour la majorité des cités italiennes, ils font ressortir une insuffisance d’actif qui s’élève à 18 millions pour Bologne, 29 millions pour Florence, 56 millions pour Gênes. La commune dont la situation est la meilleure est Turin, qui accuse 8 millions d’excédent.