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de suite et des crédits suffisans, sans accrocher l’existence de Bizerte à celle des arsenaux métropolitains.

D’ailleurs, depuis les événemens militaires qui ont troublé l’équilibre en Méditerranée, M. Painlevé, rapporteur du budget pour 1913, paraît avoir changé d’avis : «… Dans l’état actuel de l’Europe, la concentration de notre flotte dans la Méditerranée s’imposait ; l’ayant toujours préconisée, je ne saurais trop louer M. Delcassé d’avoir rompu avec certaines traditions des plus respectables, d’avoir passé outre a des objections qui sont graves, qui ont même un côté douloureux, pour réaliser cette concentration.

« Comme conséquence de cette mesure, aucun effort ne doit être épargné pour donner à Toulon et à Bizerte les installations des grands ports militaires modernes.

« Notre flotte entière doit pouvoir tenir à l’aise dans la rade de Toulon et dans celle de Bizerte ; il faut qu’elle trouve dans ces ports les moyens les plus puissans pour les réparations immédiates… »

Cette conclusion sera la nôtre.


Commandant DAVIN.