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On nous excusera de publier le morceau suivant qui n’est pas dans notre ton habituel. M. Mathiez nous en a imposé la dure obligation par ministère d’huissier, parce que M. Albert-Petit, dans une étude qui a paru ici le 1er mai a parlé d’un de ses livres mêlé à plusieurs autres de qualité fort supérieure. M. Mathiez, qui est directeur d’une revue historique, y a déjà publié sa réponse à M. Albert-Petit ; mais il a estimé que cette réponse aurait plus de retentissement dans la nôtre, et, pour en forcer la porte, il a invoqué une loi mal faite, qui n’aurait pas été viable, si elle avait souvent donné lieu à des abus aussi révoltans que celui dont M. Mathiez nous accable. Si M. Mathiez a cru d’ailleurs qu’il n’y avait pas pour lui d’autre moyen d’écrire dans la Revue des Deux Mondes, il s’est rendu justice : nos lecteurs ne sont pas accoutumés à ce pédantisme arrogant et agressif à la Molière. Nous ne qualifierons pas le procédé de M. Mathiez et nous ne discuterons pas sa lettre ; il en prendrait prétexte pour se faire introduire de nouveau chez nous par un huissier et pour venir y dire de très haut ce qu’il pense de lui. Il avoue ingénument, dès ses premières lignes, que son livre, vieux de trois ans, n’avait pas encore été discuté par une plume libérale avant l’honneur que lui a fait M. Albert-Petit. Nos confrères avaient été plus prudens que nous, mais nous le serons autant qu’eux à l’avenir et il est à craindre pour M. Mathiez que la réserve où nous nous tiendrons à son sujet ne trouve beaucoup d’imitateurs. En parlant de lui dans la presse, on saura désormais à quoi on s’expose.

F. C.


Monsieur le Directeur,

J’aurais fort mauvaise grâce de me plaindre de l’article que la Revue des Deux Mondes a consacré dans son numéro du 1er mai à mon livre Rome et le clergé français sous la Constituante. Je m’en félicite au contraire, et cela d’autant plus que