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LA
GRANDE PITIÉ DES ÉGLISES
DE FRANCE[1]

V[2]


XV. LES ACCROUPIS DE VENDÔME

En écoutant l’histoire de Vendôme, sur tous les bancs de la Chambre on murmurait : « C’est ignoble ! » Ni le matin ni le soir, car, à deux reprises, j’ai raconté la honteuse aventure, il ne s’est trouvé une voix, une seule, pour tenter de couvrir ces malheureux. Et maintenant toute la France les regarde tapis dans les latrines de la tour Saint-Martin. Mais eux, dans leur fureur, au reçu du Journal Officiel, ils ont dit : « De quoi ! de quoi ! pas un député ne nous a soutenus ! ces messieurs font les dégoûtés, ils parlent de choses respectables, ils se plaignent qu’il y ait des ossemens sous les tuyaux de vidange ! Eh bien ! on va voir à les contenter ! ohé ! les délicats ! » Et pour fermer la fosse d’aisances, ils sont allés prendre au cimetière une pierre tombale.

C’est stupéfiant, c’est abominable, mais c’est ainsi. Ecoutez ce que m’écrit de Vendôme M. Philippe Royau, deuxième

  1. Copyright by Émile-Paul, 1914.
  2. Voyez la Revue des 1er et 15 décembre 1913 et des 1er et 15 janvier 1914.