On trouvera relatées ici pour la première fois les circonstances de l’événement le plus fameux de la vie passionnelle de Mirabeau.
En même temps qu’elle éloignait son frère à deux cents lieues de Pontarlier, Mme de Cabris tâchait d’endormir les soupçons de Sophie de Monnier, à qui sa politique de tergiversations et de saccades semblait louche à la fin : « Mais, mon ami, écrivait Sophie à son Gabriel, le 1er août, Louise est donc fausse ? Que de contrariétés dans sa conduite !… Eh bien ! qu’elle n’y vienne pas, dans notre retraite… » Louise avait commencé par refuser de s’associer à leur exode en Angleterre, continué par y mettre des conditions impraticables, et fini par s’en rapporter à la décision de Pylade. Il avait fallu ainsi des semaines et des mois pour l’amener par degrés à ce demi-consentement. Chaque fois qu’elle avait gagné quelque chose sur Louise, Sophie l’avait
- ↑ Voyez la Revue du 1er décembre.