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350 REVUE DES DEUX MONDES. maître; on nous observe... Et puis n’oubliez pas qu’il va falloir vous prosterner... L’Empereur, — Devant elle ! OH ! cela me sera bien facile. PuiTS-DES-Bois. — Et votre discours, de grâce, faites-le tout à l’heure correct et banal... Le charme, qu’EUe semble exercer sur vous, déjà m’épouvante... Chœur, chanté au fond de la scène. Du haut du ciel tournez les yeux (1), Vers ce palais, ô mes aïeux! Moi, votre fils, élu des dieux, Je monte au trône glorieux. (Les danseurs exécutent trois évolutions de la danse rituelle dite : danse de la plume et de la fiûte.j Chœur, chanté au fond de la scène. Que votre esprit, votre valeur Et vos vertus guident mon cœur! Je triompherai du malheur Et des méchans serai vainqueur. (Les danseurs évoluent encore trois fois.) Chœur, chanté au fond de la scène. Sur l’étendard, dans le ciel pur, Le dragon d’or baigne en l’azur, Sous son abri, puissant et sûr. Je ferai grand le temps futur! (Les danseurs exécutent les trois dernières évolutions.) (Musique.) (Le maître des cérémonies s’approche du garde des Sceaux, le salue et du geste l’invite à le suivre. Il le conduit à une table d’or placée au fond. Le garde des! Sceaux, après avoir ployé le genou, prend sur cette table, posé dans un plateau, le grand sceau de l’Empire. Le maître des cérémo- nies le conduit jusqu’au pied du trône, puis se retire. Le garde des Sceaux ploie un genou et ofTre le sceau à Prince-Fidèle. Quand Prince-Fidèle l’a pris, le garde des Sceaux s’agenouille devant le trône, fait trois prosterne- mens, se relève et se retire à reculons. Prince-Fidèle ploie un genou et élève à deux mains vers l’Impératrice le grand sceau d’or, puis il so relève.) (La musique cesse.) (1) Ces vers, qui ont la longueur voulue pour être chantés avec la musique traditionnelle, sont une traduction de l’hymne chinois.