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REVUE DES DEUX MONDES.


Mercredi à 6 heures, 28 mars 1832.

Je n’aime pas la réserve sur le Luxembourg. Nous ne devons pas tolérer que le Roi des Belges entre à aucun titre dans la Confédération germanique. Ce sont les expressions de mon discours aux Chambres, et il faut y tenir.

Cela s’arrangera. — L. P.


Mardi à 6 heures, 5 juin 1832.

Mon cher Général, nous avons désiré la Reine et moi faire une légère modification à la rédaction de l’article à insérer dans notre Moniteur sur le mariage de ma fille avec le Roi des Belges et je vous l’envoyé ci-jointe.

Je crois qu’il est essentiel que cet article y soit inséré demain, car le Moniteur Belge arrivé aujourd’hui en contient un sur cela qui sera sûrement demain dans tous les journaux. Ainsi il me paraît que notre Moniteur devra aussi répéter cet article en ajoutant en italiques (Moniteur Belge), et qu’il devra mettre notre article au-dessus et le tout dans la partie non officielle. — L. P.


Dimanche soir, 23 septembre 1832.

Mon cher Général, après avoir expédié mes lettres au Roi Léopold et à mon fils, j’ai reçu leurs réponses à mes premières communications. Ce sont les seules qui fussent arrivées. Ni le Roi, ni sir Robert Adair, n’avaient rien reçu de Londres, ni Latour Maubourg de vous, dans toute la journée du 21. Il n’y a donc aucune communication officielle, aussi ne devons-nous attendre aucune réponse officielle actuellement, et le Roi qui est agréablement surpris, craint à présent qu’on ne se ravise à la Haye et qu’on accepte, ce que je ne crains nullement en aucun sens.

Au reste, tout cela est trop long et compliqué pour s’expliquer avec précision dans un billet.

Je compte aller demain à Vincennes, et je serai à quatre heures aux Thuileries. Si vous aviés besoin de moi plutôt, écrives le moi.

Bonsoir, mon cher Général. — L. P.


Lundi soir, 24 septembre 1832.

… Ce qui est plus important et surtout plus pressant, c’est l’étonnante réponse du Roi des Pays-Bas qui me paraît un mani-