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parler que par ma propre réflexion, je trouve que nous n’avons pas assez insisté dans notre note sur ce que c’est le Roi de Hollande qui a osé agir séparément, sans prévenir ni la Conférence, ni aucune puissance de sa reprise d’hostilités, tandis que nous, appelles pour éteindre le feu, nous n’avions d’autre option que celle de courir au secours ou de laisser tout brûler, et qu’en le faisant, nous demandons toujours assistance de nos alliés, conseil même à la Conférence, et que nous ne désirons autre qu’une prompte terminaison de toutes les négociations, afin que tout soit placé sur un pied définitif et que nous puissions rentrer chez nous et enfin désarmer.

Il paraît que le paquebot venant de Douvres à Calais vendredi soir a traversé l’escadre anglaise faisant voile vers l’Escaut. Si cela est vrai, quelle négligence de ne pas nous avoir transmis cette nouvelle par télégraphe !

M. Lehon demande à me voir, je le recevrai à midi. — L. P.


Mercredi matin, 17 août 1831.

Il me paraît clair que le gouvernement de la Haye a retardé notre courier pour avoir le tems de frotter les Belges. Ce sont les premières lettres de Maubourg[1]que j’attends avec impatience. — L. P.


Paris, ce samedi matin, 20 août 1831.

Mon cher Général, j’ai passé une partie de la nuit et toute la matinée à écrire à mon fils et au maréchal Gérard, mais je n’ai pu ni voulu lui rien dire de positif sur ce que je vous ai communiqué hier au soir, et dont il est urgent que vous veniés causer avec moi, afin que nous fassions adresser de nouveaux ordres par le ministre de la Guerre. Je vous attends avec impatience. C’est urgent.

J’ai vu lord Granville hier soir. — L. P.


Samedi à 10 heures du matin, 3 septembre 1831.

Je crois d’ailleurs que la lettre du Roi des Belges modifiera ce que vous déviés écrire à Bruxelles.

Les lettres du Roi des Belges, mon cher Général, sont telles que nous pouvons les désirer, rien ne saurait être plus

  1. M. Septime de Latour-Maubourg, premier secrétaire d’ambassade à Vienne.