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revue des deux mondes.
Flotte armée.
Personnel de la flotte.
Service administratif.
Revues.
Subsistances, habillement, hô­pi­taux.
Approvisionnemens, trans­ports, af­fré­te­mens.
Magasin central de la marine.
Flotte en construction. 1o Direction centrale des constructions navales.
2o Direction centrale de l’artillerie.
3o Service central des travaux hydrauliques.

Direction de la comptabilité générale.
Navigation et pêches maritimes.
Service du contrôle.
Invalides de la marine.

Sur les ailes du ministère siègent vingt-quatre conseils ou commissions d’importance diverse, au premier rang desquels se placent deux groupes consultatifs : le Conseil supérieur, qui fixe les élémens généraux des problèmes, et le Comité technique, qui discute les projets. Les ministres ne mettaient pas toujours leurs lumières à contribution, même pour des affaires de première importance. Ainsi, le Comité technique n’a pas été saisi de la question du remplacement des machines alternatives par des turbines sur les cuirassés de 18 000 tonnes. Une substitution aussi grave méritait pourtant une discussion approfondie. La section technique (chargée des plans des bâtimens), après étude de cette transformation, proposa le changement, et M. Thomson l’approuva.

Le « cabinet du ministre, » à première vue bien modeste en tête de la liste ci-dessus, composa parfois à lui seul un petit ministère. Il a parcouru une courbe très sinueuse. Vers 1885, le ministre avait un cabinet civil et un cabinet militaire, qui répartissaient les affaires, selon leur nature, entre les bureaux. Plus tard, une lutte sourde s’établit entre le cabinet militaire et l’état-major général. Sans doute, pour aller plus vite, celui-là suppléait à l’action de celui-ci et attaquait directement les services, « par ordre du ministre. » C’était fausser l’institution. L’élément civil, toujours vigilant, rétablit la concorde en chassant le cabinet militaire, au nom du Cedant arma togæ. Enfin, comme certaines étoiles, le cabinet civil se dédoubla. Ce fut le décret du 3 mars 1905 qui créa ce dualisme[1], en faisant du cabinet du ministre une chose très compliquée.

  1. 1o cabinet technique et administratif ; 2o cabinet civil.