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UNE CORRESPONDANCE INÉDITE
DE
LAMENNAIS

LETTRES Á M. VUARIN
DERNIÈRE PARTIE[1]


1826

A la Chênaie, le 3 février 1826.

J’ai reçu, mon cher et respectable ami, votre lettre du 13 janvier, qui m’a fait bien plaisir, comme tout ce qui vient de vous. Ne vous lassez point, continuez d’instruire de l’état des choses ceux qui doivent être instruits. Ils font, sans le savoir, bien du mal par leur inconcevable faiblesse. Ils ont reçu de Paris des réclamations officielles qui ont fait suspendre le Journal ecclésiastique. Ainsi l’exequatur s’étend jusqu’à Rome. Est-il possible de descendre encore, et qu’y a-t-il de plus bas ? Ignore-t-il donc que c’est toujours le courage qui sauve, le courage qui est la prudence, le courage qui est la victoire ? Hæc est Victoria quæ vinciy mundum, fides nostra ? Je crains que vous n’ayez à souffrir de ces dispositions dans l’affaire du louche. Enfin Dieu est là, espérons toujours.

Je partirai le 8 pour Paris. Des motifs que je ne puis écrire,

  1. Voyez la Revue du 15 octobre.