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déroule au long d’étroites bandes d’un papier azuré, bacchanales puériles, courses d’Amours, jeux et danses de Sylvains et de Nymphes.


VI. L’AMOUR ET LES MUSES. — Après avoir emprunté à Becq de Fouquières ce titre charmant, j’ai dû modifier celui de Vesper qu’il avait donné à la jolie petite pièce dont voici le premier vers :

Ô quel que soit ton nom, soit Vesper, soit Phosphore

Le seul logique était Vesper ou Phosphore. J’ai préféré simplifier en l’intitulant l’Étoile.


VII. ÉPIGRAMMES. — Cette série aurait pu être considérablement grossie. La plupart des petits poèmes d’André Chénier sont des épigrammes, dans la manière de l’Anthologie. Par exemple, l’idylle de Mnaïs est une traduction fort exacte d’une épigramme de Léonidas de Tarente.

Dans cette classification qui, je le répète, ne pouvait être que factice et arbitraire, je n’ai consulté que mon goût personnel et, par-dessus tout, l’intérêt du poète, et j’ai cru bien faire en plaçant ces divers morceaux là où ils devaient contribuer à un ensemble agréable et logique.


VIII. FRAGMENS ET VERS ÉPARS. — Tous les morceaux poétiques vraiment fragmentaires, les strophes isolées ne pouvant se rattacher à rien, ont été réunis ici. Il en est même de tout à fait informes, d’embryonnaires. On y pourrait découvrir ainsi que dans la petite idylle inachevée des Deux Enfans, des modèles de vers libres tels qu’en composent les jeunes poètes. Ces vers épars, dont quelques-uns ont été retrouvés sur des feuillets insérés aux Élégies, sont groupés pour ainsi dire par espèces, suivant qu’ils se rapportent aux Dieux, à l’Amour, aux fontaines, aux bois, aux fleurs, aux plantes, aux oiseaux ou aux bêtes.


À titre de curiosité, j’insère ici ce fragment apocryphe qui fit couler mille fois plus d’encre qu’il n’en fallut pour l’écrire.


Proserpine incertaine……..
Sur sa victime encor suspendait ses ciseaux,