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est un homme éclairé, mais, en pareil cas, c’est la queue qui mène la tête.

Je vais réfléchir à tout ce qui pourrait nous rapprocher : j’aurai à y penser longtemps peut-être, mais j’y penserai à fond. Je ne puis aujourd’hui que vous répondre par un accent, vous serrer la main à la hâte. Je suis dans tous les ennuis et tracas d’une corvée qui s’approche.

A vous de cœur, chers amis, cher Olivier. Ne pourrais-je donc avoir le discours de M. Ruchet. Serrez-lui bien la main de ma part et dites-lui combien de tulles actions s’apprécient, mais sa conscience le lui dit mieux.

A vous encore.


Fin juillet 1845.

Cher Olivier,

Il n’y a rien absolument de neuf.

Les Chambres sont closes ; le monde quitte Paris ; on a jasé de la fuite de Mlle P… et d’autres choses pareilles, puis l’on n’en jase plus. Les belles dames se demandent dans la vie de château ce qu’on peut lire de nouveau et d’un peu amusant ; et quand on a cité Antonio Perez, on ne sait plus que demander. Les jeunes générations ne produisent pas ou bien celles qui ne se dissipent pas dans le futile donnent décidément dans l’extrême sérieux

Ainsi M. Jules Simon vient de donner son second volume de l’Histoire de l’Ecole philosophique d’Alexandrie.

A vous de cœur, cher ami, chère Madame. Je crains d’être en retard et vous laisse aller ces lignes incomplètes.

S. -B.


M. Magnin vient de publier le théâtre de Krotsvitha ou Hrotsvitha, religieuse allemande du Xe siècle (texte et traduction). Cousin publie avec corrections ses anciens cours de philosophie. Le second volume de l’Abélard de M. de Rémusat a paru.

Depuis l’agrandissement des journaux, les illustres romanciers-feuilletonistes se sont mis à l’enchère, et l’on en cite qui ne veulent plus écrire à moins de 1 000 francs par feuilleton.